Quelque part en Suède, un homme a eu l’idée de laisser de côté le cyclisme pour la musique. Emil Svanängen a eu une sage idée ce jour là, car il devint l’un des multi-instrumentalistes les plus talentueux de sa génération. Auteur déjà de quatre albums qui ont vu le jour à presque une année d’intervalle […]
Quelque part en Suède, un homme a eu l’idée de laisser de côté le cyclisme pour la musique. Emil Svanängen a eu une sage idée ce jour là, car il devint l’un des multi-instrumentalistes les plus talentueux de sa génération. Auteur déjà de quatre albums qui ont vu le jour à presque une année d’intervalle à chaque fois depuis 2003, le suédois nous envoie en pleine figure du bonheur, de la fraîcheur, des titres indispensables, comme un magicien saupoudrerait ses spectateurs médusés d’une poussière secrète. Le jeune Emil s’est nourri de bien des influences, pour en arriver à ce résultat à chaque reprise : un disque exceptionnel, réfléchi, maîtrisé musicalement, et ambitieux. »Dear John », censé clôturer l’aventure d’ Emil sous le nom de Loney Dear, est donc de cette veine là. Avec des orchestrations toujours aussi raffinées, ce disque est une machine à rebrousser les poils et à tirer les larmes les plus profondément enfouies. Avec délicatesse, ingéniosité et talent, Emil accouche de quelques chefs d’œuvre calibrés comme le très sautillant
Airport Surroundings, ou tambour battants
Everything Turns To You. Alliant avec perfection des phases de balades, et des montées en puissances cuivrées ou électroniques, « Dear John » est un vrai plaisir intense de bout en bout. Avec quelques futurs tubes comme
Under A Silent Sea,
Summers,
Distant Lights, et le final éponyme
Dear John, l’album atteint des sommets d’intelligence et d’harmonie.
Nous retiendrons de l’œuvre de Loney Dear un superbe tableau composé de cinq couleurs, tantôt chaleureuses, tantôt tristes, parfois pastelles, parfois crues, par moments pétillantes et brillantes, quelques fois cuivrées et discrètes. Nous retiendrons un incroyable talent, qui semble ne pas encore avoir été exploité à son maximum. D’ailleurs avec le titre de fin de Dear John, Emil signe une belle histoire, mais laisse une porte grande ouverte vers d’autres horizons toujours aussi palpitants.