"> Marie Modiano - Outland - Indiepoprock

Outland


Un album de sorti en chez .

Marie Modiano a réussi à se faire un nom, coupant court aux mauvaises langues qui y voyaient encore une énieme « fille de ». La classe naturelle de cette chic fille n’y est pas pour rien, tant son charme électrise ses chansons à fleur de peau. Après un album d’humeur sombre et mélancolique, « I’m not a rose », […]

Marie Modiano a réussi à se faire un nom, coupant court aux mauvaises langues qui y voyaient encore une énieme « fille de ». La classe naturelle de cette chic fille n’y est pas pour rien, tant son charme électrise ses chansons à fleur de peau. Après un album d’humeur sombre et mélancolique, « I’m not a rose », sorti en 2006, elle revient revigorée par le soleil vivifiant de la Suède, patrie de son cher et tendre, Peter Von Poehl, arrangeur et co-compositeur de cet album.
 
Ce magicien aux doigts d’or, à l’oreille précieuse est le prince charmant qui a su trouver les mots justes pour éloigner les démons qui hantaient Marie Modiano sur son premier album. Il y a une fraîcheur juvénile dans ces chansons tristes mais jamais larmoyantes. La voix profonde de Marie Modiano s’épanouit comme une fleur sauvage. Le sautillant Spider’s touch avec son refrain entêtant et sa mélodie accrocheuse, est une vraie perle pop. Marie Modiano a l’art aussi de brouiller les pistes, en modifiant sa voix selon le registre du morceau. Elle est tantôt enjouée, tantôt languissante, et crée ainsi à chaque fois une vraie atmosphère. Sur le très folk Tightrope Walkers, elle confirme cela avec une aisance désarmante.
 
Il faut rappeler que la patte si particulière de Peter Von Poehl est d’une part présente, mais il a su aussi s’effacer en laissant à sa belle libre cours à ses envies et à son imagination, prouvant d’autant plus qu’elle n’est pas qu’une simple interprète mais qu’elle dispose bien d’un vrai talent de composition. Ainsi, la plus belle chanson de cet album est sans hésitation Martin, superbe hommage rendu au personnage tourmenté du roman de Jack London, et amplifiée par des clarinettes au diapason. Le banjo de Peter Von Poehl accompagne alors à merveille le morceau Carson, Flannery and Jean, et Marie Modiano achève son album en beauté avec le hanté Angels, petite comptine au piano et à l’harmonium.
 
Ces chansons sont belles parce qu’elles semblent déjà éternelles, elles ne s’inscrivent pas dans une mouvance quelconque. « Outland » est l’œuvre personnelle d’une femme libre, qui offre un florilège de ses humeurs contrastées. Elle invite à un voyage hanté par des personnages fantasques, avec de temps en temps des réminiscences personnelles, et confirme la présence d’une artiste épanouie, à l’univers particulier et si attachant. Elle rend la pareille à son Pygmalion, en écrivant la plupart des morceaux figurant sur le prochain album de Peter Von Poehl, « Mayday ». Nous salivons déjà à l’idée de poursuivre en leur compagnie cette collaboration fructueuse qui s’annonce pleines d’étincelles.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Searching for Pearl
  2. Drifters In the Wood
  3. Last Early Spring
  4. Spider's Touch
  5. Tightrope Walkers
  6. Martin
  7. The Hunter
  8. Carson, Flannery & Jean
  9. Butterfly Girl
  10. Shiny Sunday In Berlin
  11. Yesterday Is Back Again
  12. Angels

La disco de Marie Modiano