Mars Red Sky

Quelques mois après la sortie de leur EP, chroniqué ici même, voici le premier album déjà rodé sur scène de Mars Red Sky. Ce groupe est le nouveau projet dans lequel s’est engagé Julien Pras, auteur d’un excellent album solo de musique folk l’année dernière, et leader de la formation lo-fi Calc. Il s’est entouré […]

C’est un très beau premier essai. Dès le premier titre, Strong Reflection, l’ambiance est lourde et pesante à l’image de l’atmosphère de la planète rouge. La guitare est accordée bas ce qui rajoute de la lourdeur à une basse déjà très massive. Benoit Busser assène des coups de massue sur ses tomes alors que les cymbales résonnent en continue. Ils sont fidèles à la musique des années 70, celle de Black Sabbath ou Led Zeppelin qu’ils citent dans leurs influences, alternant de longues parties instrumentales, voire totalement instrumentales (Falls). La voix de Julien Pras, aiguë, contraste avec le coté grave des instruments. Cela accentue le coté hyptonique et planant de leurs mélodies. Les solos de guitares sont précis et puissants. Et même lorsqu’elle est acoustique, elle s’avère percutante avec des accords appuyés sur le refrain sur Saddle Point qui évoque particulièrement la chanson No Quarter du « dirigeable ». La basse est en accord parfait avec la six cordes répliquant à tous les coups assénés. C’est aussi Jimmy Kinast, le bassiste, qui pose sa voix sur Marble Sky. L’album se termine sur la chanson Up the Stairs et sa longue introduction qui monte en puissance. Souhaitons leur d’aller encore plus haut car ces sept premiers titres sont prometteurs et donne déjà envie d’entendre la suite.