Merchandise

Après « After The End » sorti en 2014, les Californiens reviennent à une formule à trois.

Inspiré par une nouvelle de science-fiction de JG Ballard, « A Corpse Wired For Sound » est, paraît-il, le reflet de l’état d’esprit du groupe. Premier constat, le groupe continue de muter, délaissant de plus en plus son hardcore du début pour un rock franchement influencé par la fin des années ’80.

Avec Flower Of Sex d’entrée de jeu, Merchandise va osciller entre la new-wave et le shoegaze, s’essayant pour l’occasion à une figure de style franchement réussie. Les paroles, criantes de vérité pour qui se trouve dans une agitation émotionnelle, (« She wants to take him over – Oh how he dies for her – But the garden’s turned to ashes – He’s such a whore for her but she wants more – Let me be your stranger ») font de ce titre un incontournable du groupe.

La mélancolie du chant de Cox dans Right Back To The Start, associée au rythme nonchalant et aux synthés vaporeux, permet au trio de marcher avec beauté sur les plates bandes de Depeche Mode… Ici aussi, on reste plus que pantois.
L’apothéose approche avec Lonesome Sound, entêtant du début à la fin et qui finit par intriguer, voire inquiéter quand on s’attarde sur le début du deuxième couplet (It wasn’t love – Well, she was turning me on – Yeah, I went further down – What a game)… Passé le temps de la réflexion, on se reprend à balancer la tête de haut en bas, probablement pour oublier ce qu’on vient d’entendre !

La deuxième partie de l’album, bien que plus calme et moins rythmée, ne perd rien en intensité. Le trio de Tampa Bay continue de nouer notre estomac sur Silence ou I Will Not Sleep Her. L’album se clôture en beauté sur l’intensité de My Dream Is Yours… un titre provocateur mais tellement évocateur !
« A Corpse Wired For Sound » est ténébreux et mélancolique dans ses propos mais jouissif et sautillant au niveau sonore, à ranger quelque part entre The Smiths et Jesus & Mary Chain.