Metronomy

« Bon le dernier disque s’est vendu comme des petits pains, on fait quoi maintenant ? »

Pas de doute, les membres de Metronomy se sont posé les bonnes questions à leur retour en studio après l’énorme retour du public face à leur dernier opus « English Riviera ». C’est donc avec le poids du succès, de l’attente du public et de leur statut incontestable de tête d’affiche qu’ils ont donné naissance à « Love Letters ».
Le leader et compositeur du groupe, Joseph Mount, en parle comme de son album le plus personnel à ce jour et on le ressent dès les premières notes de The Upsetters, une simple boite à rythme, quelques accords de guitare et une voix fragile. On a presque l’impression d’écouter aux portes. Le charme opère en toute simplicité mais aucun doute ne plane, un virage serré a été pris sur ce disque.
La pop de Metronomy est toujours là quelque part, elle plane au détour d’un clavier ou d’une voix. Mais l’ancienne recette a été lissée, simplifiée et minimisée pour créer une nouvelle ambiance presque bipolaire, entre notre époque et les années ’70.
Même si Joseph Mount est toujours aux commandes derrière le micro, la voix d’Anna Prior se fait joliment entendre sur I’m Aquarius et Love Letters, les deux titres offerts comme amuse-gueules à nos oreilles affamées avant la sortie du disque. Deux titres choisis avec soin comme pour nous avertir qu’une nouvelle vague Metronomy s’apprête à frapper très fort. Month of Sundays vient se poser au milieu de l’album, le titre laisse son empreinte dès la première écoute avec une guitare mélancolique et ses chœurs puissants qui nous rappellent le meilleur de la pop californienne des années ’70. Un régal. A peine le temps de se remettre que l’on est emportés par Boy Racers, titre exclusivement musical et résolument moderne.

Avec ces dix très beaux titres, Metronomy a de nouveau réussi à marquer nos esprits au fer rouge grâce à un disque comme on en fait peu et un style épuré pour ne garder que le meilleur.