Derrière le patronyme de Milkymee se cache Emilie Hanak, jeune française de 24 ans ayant élu domicile en Suède. Un lieu qui lui a inspiré ce premier album très abouti, où chaque titre est une évocation impressionniste de l’hiver suédois. Un hiver tapissé de blanc, comme une étendue de neige ou un nuage de lait, […]

Derrière le patronyme de Milkymee se cache Emilie Hanak, jeune française de 24 ans ayant élu domicile en Suède. Un lieu qui lui a inspiré ce premier album très abouti, où chaque titre est une évocation impressionniste de l’hiver suédois. Un hiver tapissé de blanc, comme une étendue de neige ou un nuage de lait, recouvrant la vérité du monde sous le vent et la pluie. Des rues désertes où l’on traque en vain les esprits et les souvenirs.

Un air venu du froid, qui tranche singulièrement avec la chaleur de la voix de Milkymee, douce et très assurée à la fois. On pense plutôt à Feist et à Cat Power (période « What Would The Community Think ? »), mais aussi aux grandes interprètes folk comme Joan Baez et Sandy Denny (Fairport Convention).

d’une approche assez grungy, « Songs for Herr Nicke » repose sur un jeu de guitare folk acoustique, des enchaînements d’accords et d’arpèges minimalistes, qui savent se rendre électriques et jouer des dissonances quand il le faut. Des morceaux très courts, de deux ou trois minutes seulement, jouant sur les interludes. Les petites mélodies attachantes (All skies stained white, Monkey on a drip), alternent avec les brûlots rock (Ghost with my most, Whatever the shit i say) et les plages plus mélancoliques (Bring my harp, No end in sight). Sans qu?à aucun moment, la voix de Milkymee ne se départe de cette élégance qui confine à la grâce.

• Publication 352 vues5 avril 2006
• Tags MilkymeeTsunami Addiction
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