"> Opposite Sex - Opposite Sex - Indiepoprock

Opposite Sex


Un album de sorti en chez .

9

Partir dans tous les sens et arriver aux sommets à la seule grâce de son instinct

Il est de ces albums sur lesquels on tombe par hasard, qu’un ami (le mien s’appelle Jérôme) vous glisse dans une pile de « trucs sympas à écouter » et qui s’avèrent être de pures merveilles, autant de claques gigantesques qui vous rend humble quant à votre culture musicale. Souvent, ce sont des premiers essais voir des one shots ce qui leur confère une saveur d’autant plus particulière. Opposite Sex, groupe Néo-Zélandais à la notoriété toute relative, a donc sorti un opus éponyme en 2011 qui, dès la première écoute, s’élève au rang d’incontournable, de perle de discographie.

Le but en chroniquant ce bijou tient exclusivement à l’envie de prêcher la bonne parole, car avec ce type de production on marche sur des œufs de peur d’en casser l’esprit, le risque est grand d’en dénaturer la saveur; mais le plaisir de partager justifie ces quelques lignes.

« Opposit Sex », l’album, est un génial mélange, un bon potage épicé qui frétille sur le feu. L’ambiance est très riche passant d’une pop aux accents riot grrrl, un summum de no-wave,  à une folie joyeusement rockab’, le tout trituré frénétiquement à coup de post-punk PILienissime; voilà pour la « partie technique ».  De manière plus imagée: par des moments de grâce absolue, le groupe nous invite à danser la valse pour finir en pogo et très vite on a envie de pogoter de la valse et de faire valser le pogo, reprendre son souffle (on n’en aura pas le temps), et s’inviter à un rock’n’roll 50’s entre deux milkshakes au Jack Rabbit Slim’s.

Dans tout ce style foutraque, les dignes héritiers des B52’s (qui donnent bien l’impression d’avoir fait exploser les maîtres) trouvent le temps encore de faire raisonner des solos épileptiques, quand les morceaux libèrent la guitare de ses pérégrinations sans fin et sans structure apparente. La guitare n’est pas seule, trompette, piano, tous se répondent comme un débat de prêcheurs habités par la même foi en la musique, cela donne même à ces titres des accents de psychédélisme bien plus excitant que le revival à la mode. Que tout cela tienne la route n’est même plus un exploit, mais plus probablement soit un concours de circonstances ou soit une intervention divine, qui plus est pour un premier album.

En conclusion, les Opposite Sex ont eu énormément de chance ou alors sont un des plus grands groupes existants, dont les moindres faits et gestes sont à guetter, la bave aux lèvres.

S’il ne devait en rester qu’un titre? ce serait bien dommage…

Webmaster

Tracklist

  1. Love Lag
  2. To My Mind
  3. Nowhere to Run
  4. Why

La disco de Opposite Sex

Hamlet9
90%

Hamlet

Opposite Sex9
90%