Peaches

Peaches, quoiqu?il advienne, c?est l?immédiateté du rock?n?roll ! Si l?esprit punk vit encore quelque part pour de vrai ce n?est pas du côté de la branchitude New-yorkaise qu?il faut le chercher mais bel et bien chez cette petite canadienne énervée et plutôt créative.
Un album à 200 à l?heure qu?on fantasme enregistré en une prise. La provoc? derrière chaque mot, chaque image (voir le disque lui-même? si c?est pas une pénétration je n?y comprends plus rien !). Ne parlons même pas des concerts (souvenirs d?une apparition sur la scène de la Route du Rock avec Gonzales, mini short rose, coupe caniche et poils sous les bras?l?incarnation d?un vrai sexy d?avant-garde ?).
Poussé à ce point de too-much, elle se constitue vraie déesse de la trash attitude. Moi, j?aime bien.

Ce Fatherfucker utilise tout ce qui est possible et imaginable : c?est avant tout très rock, d?ailleurs elle s?autorise un featuring l?Iguane en personne, (écoutez un peu ce ?I don?t give a ??, ou mieux encore, ce ?Rock n?roll? : un chouia répétitif au niveau de paroles mais qui fait du bruit, beaucoup !) mais on a également droit à un ?Shake yer? dix qui prend parfois des airs d?electro barrée teinté d?un Rn?B très, personnel? Paradoxalement, elle ne semble se calmer que pour chanter du bon trash avec ?Stuff me up? (« eat a cookie and a big dick everyday, eat a cookie and a big clit everyday? »).

Je ne sais pas précisement qu?elle est la démarche artistique qu?elle poursuit en utilisant la provocation à ce point là mais j?avoue que je trouve ça plutôt jouissif. Voilà quelqu?un qui va jusqu?au bout et qui malgré cela sort de l?underground (premières parties de Björk et de Marilyn Manson, normalement ça touche des gens?). Punk-rock, electro-punk, avis aux amateurs : écoutez Peaches !!