"> Piano Chat - Lands - Indiepoprock

Lands


Un album de sorti en chez .

7

Soliste Pop talentueux, Piano Chat ou la pop rénovée d'un enfant de Robert Smith.

Piano Chat c’est Marceau Boré et lui seul, bien que le rendu semble complexe pour ne sortir des mains que d’un bonhomme. Sorti par le magnifique label Kythibong, adepte des artistes hallucinés (31Knots, Pneu entre autres), ce «Lands» sonne comme un espace de liberté que son compositeur touche-à-tout s’est accordé.

Cette démarche « écriture instantanée » nous offre une mosaïque de morceaux riches qui rendent cet album parfois un peu inégal, mais sans qu’il ne se perde jamais vraiment. De fait, assez étrangement, à moins que la démarche ne soit clairement intentionnelle, « Lands » se scinde en trois tomes.

Premier tome : Quatre titres pop anglophones qui nous plongent dans une ambiance légère et aérienne avec une voix haut perchée et des compositions en superpositions de lignes musicales simples et raffinées. Ce méli-mélo parfaitement agencé et soutenu par une production subtile prend des allures de pop fm au bon sens du terme, de bonnes chansons, qui malgré leur caractère parfois un peu convenu, s’écoutent sans effort. La fluidité est d’ailleurs ce qui caractérise cette première partie, par une espèce de voyage en douceur dans un univers coloré tout en nuances pastels.

Deuxième tome : la grande réussite de cet opus, Fragile Lands et Leaving The City,  beaucoup plus épurées que ce qui a précédé sont résolument rock, fleurent bon l’influence new wave et post-punk. Dès les premières secondes, on sent la batterie plus directe, ça tape plus fort, la voix baisse dans les octaves, mais hausse clairement le ton. Elle n’oublie par contre pas d’exacerber un désenchantement jusque-là resté présent, mais enfoui. La mise en avant de la basse, surtout sur Leaving the city, rappelle le talent naissant des Joy Division et la guitare passe des arpèges timides aux accords saturés plaqués avec détermination. Mais cette attitude plus directe crée paradoxalement une ambiance plus profonde, car le monsieur n’hésite pas à prendre son temps pour alourdir le propos par des ralentissements aux accents sombres. À titre personnel, ceci fait de Leaving the city, un des tous meilleurs titres sortis depuis cette année 2014.

Troisième tome : les deux morceaux finaux aux textes dans la langue de Molière sont certainement les plus risqués tant sur les textes évidemment que sur la composition musicale qui se veut toujours pop, soit, mais plus expérimentale, avec des rythmiques qui nous emmènent rarement là on s’y attend. L’accompagnement très light donne le sentiment que l’accent est mis sur la voix et les textes en y conférant un rythme étrange, et, à tort ou à raison, quand on est admirateur devant l’éternel de Bashung, on ne peut s’empêcher de n’y voir que du moins bien. C’en est malheureux tant on garde le sentiment diffus de passer à côté de quelque chose.

En conclusion, avec cet album entre pop classe, rock particulièrement bon et chanson française originale, Piano Chat se fend d’une très belle production de 8 titres traversés par des ambiances diverses toutes dignes d’intérêt.

S’il ne devait en rester qu’un titre : Leaving the city.

Pour le plaisir, voilà le magnifique clip du génial Leaving the city

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Tracklist

  1. Ouverture
  2. Forest
  3. Blond
  4. Time of Love
  5. Fragile Lands
  6. Leaving the City
  7. Julia
  8. Nous irons nous promener

La disco de Piano Chat

Lands7
70%

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