Post-rock et tendances metal...
Voilà un album qui en déconcertera plus d’un. Robot Orchestra semble avoir un background très metal, en témoigne principalement la voix. Cette énergie et le goût pour l’expérimentation symphonique sont, dans ce nouvel opus, mis à profit dans des instrumentations géniales qui pourraient presque se passer de voix.
C’est un « Robot Orchestr3 » duquel on se délecte les yeux fermés, invité à un voyage intérieur porté par des vents sonores à la limite du post-rock. Le soin donné à la production et aux arrangements font de cet album, qui aurait pu se résumer à un énième album de hard symphonique lourdingue, une pièce importante du post-rock à voix. L’ambiance est tantôt lourde, tantôt violente, voire « sportive » (dans les cas les moins positifs pour nous, indéistes) mais toujours dans une instrumentalisation précise et extrêmement travaillée. Mis a part quelques incartades purement ‘métal’, on sent une approche de la composition tel un réalisateur japonais qui prend le temps nécessaire pour installer l’atmosphère appropriée. Chaque morceau est régulièrement agrémenté de touches de synthé, violon ou arpège et qui permet un virage tout en délicatesse, dans une fluidité parfaite.
Si cet album est noté comme moyen, c’est bien que le côté ‘métal’ parfois trop poussé a tendance à casser le rythme dans lequel on s’était parfaitement immergé. De plus, certains compositions font regretter que l’on y ait posé de la voix, qui ne semble pas trouver sa place dans l’ensemble musical.
Néanmoins, ce « Robot Orchestr3 » est clairement un album intriguant qui témoigne d’un gros travail du groupe et de leur invités, quelques perles de cet album auraient d’ailleurs pu faire un excellent EP. Le futur nous apprendra que tournant sera orchestré par Robot Orchestra, mais il se pourrait que l’ont devienne très fan…
S’il ne devait en rester qu’un titre : Invisible Smoke.
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- Publication 442 vues7 mai 2014
- Tags Robot OrchestraTornado Prod
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