Róisín Murphy

Róisín Murphy, qui a connu le haut des charts avec Moloko pendant près de 20 ans, continue de mener une carrière passionnante de plus en plus personnelle et exigeante.

C’est en 2005 qu’elle sort son premier album « Ruby Blue », alors que son duo avec Mark Brydon fléchit peu à peu. Si Moloko n’est pas définitivement dissous, Róisín Murphy semble vraiment s’amuser à écrire et composer ses merveilleux morceaux électro-pop s’inspirant du disco, de la soul et du rock, taillés pour les dance-floors. Son deuxième album « Overpowered », sorti en 2007, est toujours teinté de ce charme rétro et euphorisant qui caractérise la chanteuse irlandaise. Huit ans après, en 2015, sort un troisième album electro rock baptisé « Hairless Toys ». A peine un an après, Roisin Murphy revient déjà avec un nouvel album intitulé « Take Her To Monto » .

Cet album enclave toute la personnalité de Murphy avec ses élucubrations disco, ses sonorités classiques de house et d’electro, mais avec des formes nouvelles partagées entre la joie et le déchirement d’une pop pure. «Take Her to Monto» provient d’une chanson folk irlandaise, popularisée par les Dubliners et que son père chantait à Róisín. Il est seulement composé de neuf morceaux aussi intenses les uns par rapport aux autres avec leur structure complexe. Mastermind, épique titre disco à couper le souffle est le premier morceau de l’album évoquant l’amour de Murphy pour l’intensité de performances scéniques où elle se livre corps et âme, un sentiment ravivé par la tournée qui a suivi « Hairless Toys ». Ten Miles High, le cinquième titre, est le premier single sorti au mois de mai, un morceau évolutif au clip bizarroïde. Un clip futuriste au beau milieu de Londres où elle est vêtue d’un gilet jaune et d’un casque, tourné dans le métro londonien. Il est réalisé par Róisín en personne, reprenant les éléments de la pochette de l’album. «Take Her Up To Monto » adopte le nouveau rôle qu’incarne Murphy en tant qu’artiste : elle est devenue réalisatrice de films. Le premier single extrait de « Hairless Toys », Exploitation, était sa première réalisation, et à partir de là, elle continue son expérimentation en tournant des films pour tous les singles qui ont suivi.

Róisín, digitale et psychédélique fait de ce disque un éventail de possibilités qu’elle confectionne sans limites, c’est là toute la richesse et l’intelligence de l’artiste qui se livre à son public en laissant derrière elle une part de mystère.