"> Rufus Wainwright - Want One - Indiepoprock

Want One


Un album de sorti en chez .

C?est le jour exact de sa sortie que je suis parti me procurer d?un pas pressé et avec une certaine allégresse le nouvel et troisième album de Rufus Wainwright : « Want One ». Pour sûr que j?en voulais un, ça faisait même trois ans que je l?attendais ! De retour chez moi, deux ou […]

C?est le jour exact de sa sortie que je suis parti me procurer d?un pas pressé et avec une certaine allégresse le nouvel et troisième album de Rufus Wainwright : « Want One ». Pour sûr que j?en voulais un, ça faisait même trois ans que je l?attendais !

De retour chez moi, deux ou trois écoutes superficielles plus tard, le sentiment d?un disque décevant me traversa l?esprit et horrifia le grand fanatique que je suis. Un premier avis bien souvent trompeur vous en conviendrez qui néanmoins semblait se confirmer d?écoutes en écoutes. Dents serrées, accroupi sur ma chaise, je refusais de participer à cet ignoble complot et pourtant?

A l?image de sa pochette, Rufus W. en a visiblement trop fait. L?armure de plomb qu?il arbore fièrement semble trop lourde à porter pour ses épaules menues.

« Oh What A World » donne illico le ton à grands coups de trombone. Une instrumentation très orchestrale, un refrain qui se veut solennelle et des ch?urs qui le sont tout autant se rejoignent sur ce titre ainsi que sur la quasi-totalité de l’album. Cette triade dramatique, souvent excessive, aboutira à des morceaux à l?architecture pompeuse comme « Movies Of Myself » ou « Go Or Go Ahead ». Malgré certaines plages plus que probantes (la montée tout en délicatesse de « Vibrate » ou les jolies ballades que sont « Natasha » et « Want »), on ne retrouve nulle part la profondeur et la sincérité d?un « Poses » ou encore la spontanéité d?un « Beauty Mark » qui avaient fait la renommée de ses précédentes réalisations. Ici, l?émotion paraît sur-jouée, théâtralisée et parfois même carrément absente (une fin d’album insipide) ; impression renforcée par une musique qui cherche trop à sublimer le chant du canadien.

On connaissait son goût prononcé pour l’opéra mais là c?est trop (?) et quand c?est trop, c?est Tropico. Et moi j?aime pas ça le Tropico.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Oh What A World
  2. I Don't Know What It Is
  3. Vicious World
  4. Movies Of Myself
  5. Pretty Things
  6. Go Or Go Ahead
  7. Vibrate
  8. 14th Street
  9. Natasha
  10. Harvester Of Hearts
  11. Beautiful Child
  12. Want
  13. 11:11
  14. Dinner At Eight