De l’âpreté à passer de la rage à l'apaisement en gardant du style...
Scott H. Biram c’est avant toute chose l’album « The Dirty Old One Man Band », au panthéon des plus grands albums de blues blanc des bas fonds, le plus grand album d’un one man band.
Quand on a commis un tel méfait, le boulet au pied est parfois lourd à traîner…
Première chose, « Nothin’ but blood » est un paradoxe dans la carrière du monsieur : quand « Dirty Old Man… » nous offrait 14 exemples de parfaite symbiose de blues, de punk, de country joués à l’arrache avec une rage de touts les instants, dans ce nouveau LP les titres blues/country très propres sur eux (à la clé une énième version de trop de Amazing Grace), côtoient des délires heavy blues trash plutôt jubilatoires (Church Point Girls ou Around the Bend). On a du mal à adhérer à la schizophrénie qui préside à ce choix des armes.
Si cet album est bel et bien un énigme, faute de consistance, il n’en reste pas moins que Scott H. Biram respire tout de même la sincérité – bordélique, soit, mais sincérité quand même. Si nous partageons la même aversion pour la counrty classique, vous cliquerez quelques fois sur « Forward », mais attention, ne soyez pas faignant, pour le prix de l’album et 3 – 4 clicks, vous pourrez vous délecter d’un blues sale, d’un mélange de sueur et de whisky, avec des trous de cigarettes dedans et entrecoupé de quelques morceaux « folk gospeliens » qui donnent le sourire.
En conclusion, effectivement pas l’album le plus marquant du monsieur, tout le monde n’est pas Nirvana, ou alors faut mourir vite!
S’il ne devait rester qu’un titre : Alcohol Blues
- Publication 569 vues4 février 2014
- Tags Scott H. BiramBloodshotrecords
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