"> Shadow Parade - Dubious Intentions - Indiepoprock

Dubious Intentions


Un album de sorti en chez .

Il faudra un jour se décider à envoyer une expédition dans les pays scandinaves pour dénicher tous les talents qui sommeillent dans l’hiver interminable de ces contrées nordiques. Pass It On, à lui seul, justifierait un aller-retour à Reykjavík. A l’époque où Sigur Ros approfondit ses explorations sonores pour "Takk", Beggi Dan et Jón Gunnar bricolent […]

Il faudra un jour se décider à envoyer une expédition dans les pays scandinaves pour dénicher tous les talents qui sommeillent dans l’hiver interminable de ces contrées nordiques. Pass It On, à lui seul, justifierait un aller-retour à Reykjavík.

A l’époque où Sigur Ros approfondit ses explorations sonores pour "Takk", Beggi Dan et Jón Gunnar bricolent sur leurs ordinateurs pour tenter d’apporter leur pierre à l’édifice pop islandais. Leur inspiration bute vite sur les limites du digital ; pour être crédible et suffisamment émouvant, l’instrumental s’impose. Le groupe s’ étoffe alors de quatre membres : Andri Magnusson ( basse), Magnus Orn Magnusson(batterie), Orn Eldjarn (guitare) et Bjarni Margeirsson (claviers). Beggi conserve le chant et Jon s’occupe de la guitare. Shadow Parade prend son envol et peut laisser libre cours à ses divagations et son lyrisme glacial.

Véritable explosion de couleurs, "Dubious Intentions" évolue entre pop kaléidoscopique et ballades mélancoliques. Les guitares se font délicates, effleurées par des nappes de claviers, le chant poignant de Beggi Dan, souvent proche des abysses de Thom Yorke, ajoute l’émotion à la noirceur des textes. Les envolées instrumentales évitent les effluves indigestes et suffisent aux ambiances planantes. Ici, les arrangements sont finement calculés, comme si les mathématiciens de la pochette avaient étudié précisément le rapport entre les mélodies et l’émotion dégagée. Un premier album réussi qui pourrait prétendre à une belle renommée.  

Chroniqueur

La disco de Shadow Parade