Un envol de pigeons au-dessus d’une ligne téléphonique dans un ciel orageux. Photo en noir et blanc. d’un tel postulat visuel, la musique de Shearwater ne peut pas se vanter de pécher par excès de folle gaieté. Et il ne faut pas longtemps pour s’en convaincre à l’écoute de ce troisième album. c’est du Texas, […]

Un envol de pigeons au-dessus d’une ligne téléphonique dans un ciel orageux. Photo en noir et blanc. d’un tel postulat visuel, la musique de Shearwater ne peut pas se vanter de pécher par excès de folle gaieté. Et il ne faut pas longtemps pour s’en convaincre à l’écoute de ce troisième album.

c’est du Texas, Etat davantage associé au rock graisseux sudiste de ZZ Top que nous vient cet astre musical à la clarté apaisante et attachante. Shearwater nous offre donc un folk céleste du plus bel acabit : une série de chansons traversées par les voix subtiles, souvent susurrées, de Jonathan Meiburg, leader du groupe et de son compère, Will Sheff dont le timbre lorgne parfois vers Jonathan Richman (sur The Convert). Les thèmes s’attirent, prennent leur temps, avec de légers crescendos délicieux. l’excès et la grandiloquence n’ont pas leur place ici ; l’instrumentation est variée mais assagie. On est loin de la rugosité du ton de Will Oldham. Moins introspectif, parfaitement contemplatif.

On pourra surtout établir à l’issue de l’écoute une nouvelle catégorie dans les habituels référendums de fin d’année, à savoir la meilleure introduction à un disque ou encore le meilleur enchaînement de morceau. Franchement, quel disque cette année peut-il se targuer de cumuler ces deux titres sublimes que sont A hush et My good deed’ Il y aura au moins une personne qui ne se lassera pas de la chose. Ma pomme.

• Publication 539 vues14 novembre 2004
• Tags ShearwaterFargo
• Partagez cet article