Tel une bonne bouteille de vin, « Howl Howl Gaff Gaff » a mûri pendant un certain temps avant d’arriver sur notre table. Aprés trois ans, une signature chez une major (Capitol) et cinq titres changés entre la version Scandinave et la version internationale, le premier album des suédois de Shout Out Louds est enfin prêt à […]

Tel une bonne bouteille de vin, « Howl Howl Gaff Gaff » a mûri pendant un certain temps avant d’arriver sur notre table. Aprés trois ans, une signature chez une major (Capitol) et cinq titres changés entre la version Scandinave et la version internationale, le premier album des suédois de Shout Out Louds est enfin prêt à être dégusté.

Le rock scandinave, traditionnellement influencé par son voisin géographique Britannique (Wannadies, Cardigans), louche assez peu sur ce qui se fait de l’autre côté de l’Atlantique. Ce ne fut sans doute pas le cas pour Adam Olenius et sa bande, tant leurs morceaux nous rappelent une certaine pop américaine mâtinée de folk. Regroupant singles, faces B et morceaux ayant fleuri sur leurs différents EP’s, ce 1er album est un condensé d’hymnes pop et de balades enivrantes.

La voix éraillée d’Adam fait des merveilles sur la pop enjouée de The Comeback et sur le turbulent Very Loud, les deux premiers morceaux de l’album mais également les plus réussis avec l’entraînant Please Please Please. Ces trois singles portent à bout de bras l’album et méritent à eux seul son achat. Le power rock de Shut Your Eyes et 100 Degrees vient confirmer le talent des Suédois pour les mélodies entraînantes et sautillantes.

Le reste de l’album, s’il n’est pas au diapason sur le plan de la qualité, reste tout de même d’un bon niveau, mais souffre d’un cruel manque d’originalité. La folk synthétique de Oh, Sweetheart avec un timbre de voix rappelant étrangement Robert Smith, le sucré A Track And a Train semblant emprunter la ligne de basse de New Order ou encore la mélodie pleurnicharde et un chant à l’accent Grandaddy sur Go Sadness en sont quelques exemples.

« Howl Howl Gaff Gaff » est donc un album contrasté. Le manque de cohésion de l’ensemble, dû à l’assemblage de morceaux échelonnés sur trois années, est compensé par la présence de perles pop millesimées. On tient certainement là un futur cépage de grande qualité comme ils l’ont montré sur scène lors leur récente tournée française. Les Shout Out Louds seront d’ici peu à consommer sans modération.

• Publication 329 vues14 juin 2006
• Tags Shout Out LoudsCapitol
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