Au Japon, il y a un magicien qui se cache loin de toute pression médiatique, qui a l’air tout droit sorti d’une forêt aux essences énigmatiques. Shugo Tokumaru s’est fait connaître de la « sphère indé » grâce à son folk lunaire, ses mélodies empreintes de nappes électroniques et d’instruments très minimalistes. Ce n’est pas « Night Piece » […]
Au Japon, il y a un magicien qui se cache loin de toute pression médiatique, qui a l’air tout droit sorti d’une forêt aux essences énigmatiques. Shugo Tokumaru s’est fait connaître de la « sphère indé » grâce à son folk lunaire, ses mélodies empreintes de nappes électroniques et d’instruments très minimalistes. Ce n’est pas « Night Piece » qui l’a fait connaître, mais plutôt son successeur « L.S.T » quasi parfait. Pourtant, sur ce premier album, on retrouve déjà ce qui caractérise son univers.Entre ballades folk saupoudrées d’un chant timide nasillard totalement en japonais (
Such A Color), petites ritournelles ressemblant à des berceuses (
Light Chair), délires à base d’instruments traditionnels (
Lantern On The Water), sa musique résonne comme un carillon, allongé sur le bord d’un lac. Sans renier la musique qui fait ses racines, Shugo a des influences folk très marquées et un songwriting soigné comme sur la géniale
The Mop. Ce qui frappe c’est aussi sa maîtrise d’une grande quantité d’instruments (guitare, uku, xylo, violoncelle, batterie), agrémentés de petites touches planantes.
Avec Typewriter, Such A Color, The Mop ou Paparazzi (à la limite du jazz manouche), Shugo Tokumaru signe quelques titres incontournables de sa discographie qui plantent un décor somptueux. Voilà un génie atypique, dont le succès est encore trop faible à mon goût.