Simon de Ceret

Avant la sortie de son prochain album "Madame Gala", Simon de Céret nous a offert un avant goût de celui-ci. Sorte de guinguette des maux.

Précédant la sortie du prochain album, un EP 4 titres nous prévient de la venue de cet artiste à particule et à particularités particulières. Chronique.

Simon de Ceret fait partie des artistes portés par leur grain de folie. Quand ce grain là est accompagné par un talent des mots, l’équation trouve rapidement sa résolution. Sans jamais nous bousculer, la mélancolie de cet étrange personnage nous caresse et nous touche. On le sent fragile et fragilisé, mais c’est pourtant avec brio qu’il s’en amuse avec le plus grand détachement. Jouant de ses souvenirs, comme il nous le susurre dans l’espiègle Chanson De Madame Dame.

Les maux exigeant une illustration, la bande son également se distingue par son extrême justesse et sort des cadres. Simon nous prend par la main pour nous porter vers son atmosphère si particulière. Usant d’instruments collant parfaitement à la ligne de ses mots comme à celle de sa voix, il nous surprend par l’intermédiaire de trombones, whistles et autres omnichords. Ces instruments, parmi tant d’autres, nous installent dans ce tout aux allures de guinguette provinciale, nous invitant à déguster ses souvenirs d’un air amusé et abusé, un verre de vin à la main. La collaboration avec le légendaire Pascal Comelade, érudit du mélange des genres, ne doit pas y être pour rien.

Il y a dans cet EP de nombreuses trouvailles, de nombreuses richesses. Mais également nombre de promesses. Sa voix, parlant ou chantant ses souvenirs, enveloppée dans cette ambiance… Simon de Ceret est d’une certaine trempe. Celle des Mickey 3D ? Des Vincent Delerm (en plus espiègle) ? Quoi qu’il en soit, ce Simon là ne demande qu’à éclore et cet album à paraître pourrait bien en être le bon prétexte.