Sodastream

Le label espagnol Acuarela n’en finira jamais de nous étonner et surtout de nous faire découvrir des artistes tous aussi bien les uns que les autres. Après avoir imposé le talent de Migala, chef de file du rock indépendant ibérique, Acuarela va chercher ses artistes aux quatre coins du monde, comme en témoigne ce EP des australiens de Sodastream. Mais peu importe la provenance des artistes signés par cet excellent label, la mélancolie est toujours au rendez-vous et ce ne sont pas ces quatre titres de Sodastream qui vont déroger à cette sacro-sainte règle.
Ce spleen « acuarelien » s’exprime ici sous forme acoustique, apaisée, presque éthérée. Il est difficile de ne pas citer Belle And Sebastian comme étant une de leurs influences les plus évidentes, surtout au niveau de la voix, même si la musique du trio est encore davantage épurée que celle de ses lointains cousins écossais. Mais Sodastream possède suffisamment de qualités pour ne pas être considérer que comme une simple copie. Il suffit, pour s’en convaincre, d’écouter « Record » qui dégage une beauté et une sensibilité difiicilement égalable. Alors que « Sunday » évolue dans le même registre que le morceau précédemment cité, « Sister Night » et « Varkhala » prouvent que Sodastream sait aussi composer des titres plus rythmés et très accrocheurs, dignes de ce que la folk music peut nous offrir de meilleur. Les quatre chansons de « In Between Times » prouve une nouvelle fois que la simplicité n’altère absolument pas la qualité et qu’une guitare, une basse, une batterie et quelques notes de piano peuvent être synonymes de magie.