Une étiquette, collée sur le disque lors de son arrivée dans les bacs, le destinait approximativement à « ceux qui aiment Animal Collective et Grizzly Bear ». C’est en tout cas avec une bonne dose de lamentations que « The Ken Burns Effect » de Stars Like Fleas a été conçu. Alternant un piano écorché vif, et des guitares martyrisées, le groupe déverse […]

Une étiquette, collée sur le disque lors de son arrivée dans les bacs, le destinait approximativement à « ceux qui aiment Animal Collective et Grizzly Bear ». C’est en tout cas avec une bonne dose de lamentations que « The Ken Burns Effect » de Stars Like Fleas a été conçu. Alternant un piano écorché vif, et des guitares martyrisées, le groupe déverse ses peines les plus profondes.

Démarrant avec un compte à rebours déjanté vers l’événement de votre choix, Karma’s Hoax est lancée véritablement par une voix que bien des plumes rapprochent de celles de Chris Martin ou du chanteur de Sharko. Les morceaux ne sont pas chantés ni joués, mais murmurés tant par la voix que par la mélodie, effleurée par des violons, banjos, percussions et autre joyeux compères qui ont bien voulu se joindre à la fanfare. I Was Only Dancing sonne comme une ballade folk populaire annonçant un retour chez soi. Constamment dans le bricolage et la prise de son sans préparation (Early Riser), chaque morceau est un voyage et une redécouverte de la musique (Falstaff). La simplicité du ton employé et la pertinence de chaque son sont les deux leçons à retenir de cet album étonnant, dont le titre phare, Berbers In Tennis Shoes, est la parfaite illustration. Progressivement, Stars Like Fleas se rapproche d’un format musical rappelant une bande originale de film.

Envoûtant, populaire mais soigné, décalé, « The Ken Burns Effect » est une excellente première surprise pour ce groupe aux influences diverses. Il faudra désormais le suivre de très près.

• Publication 322 vues10 janvier 2008
• Tags Stars Like FleasTalitres
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