"> Streets Of Laredo - Volume I & II - Indiepoprock

Volume I & II


Un album de sorti en chez .

7

Un seul CD à emmener en roadtrip nature & grands espaces? il est là.

Principalement composé d’une famille néo-zélandaise et donc biberonnée à l’air pur, Streets Of Laredo livre un premier album aux allures de cure pour claustrophobe. Bien que l’image semble atrocement convenue, on sent du Kerouac/Dylan dans leur folk, le débit de Girlfriend semble clairement affilié au Subterranean Homesick Blues du maître tout comme les apparitions ponctuelles de l’harmonica sur quelques-uns de leurs titres. Alors oui effectivement, jusqu’ici, rien de bien nouveau sous le soleil sauf que, la liste des membres du groupe est longue comme le bras et donc orchestre tout cela. C’est justement en cela que les Streets Of Laredo se démarquent, une profusion d’instruments qui semblent alléger la mélodie à mesure qu’ils s’amoncellent. Ces mélodies sont tellement légères que l’on sent comme une lévitation… Les yeux fermés, on s’imagine flottant au-dessus de collines colorées, les animaux sauvages s’attelant à leurs occupations dans l’allégresse la plus complète. Oui c’est un peu exagéré mais cela traduit bien l’impression de ces quelques titres qui fonctionneront avec les stressés de la vie urbaine comme une ventoline avec un asthmatique.

Ce qui sort également cet opus de la mêlée folk, c’est qu’à aucun moment, on a droit aux ritournelles larmoyantes classiques. De fait, le trait grossi précédemment ne rend pas justice à une autre qualité indéniable de cet album : la finesse. Quand on commence à s’attendre aux schémas classiques et rabâchés sur les ponts, solos de guitare ou sur le chant, on a toujours un élément qui surgit pour nous emmener ailleurs, les excellents Hey Rose et Dear Leron en sont de parfaits exemples. C’est d’ailleurs en puisant dans la country voir la pop (cf le très Kings Of Leon Slow Train) ou des arrangements évoquant parfois Tarentino qu’ils teintent leurs chansons de personnalité, toujours dans le souci qu’elles restent les plus aériennes possible.

Des compositions déjà très pointues, une multitude de sonorités et pourtant une légèreté omniprésente, pour un premier album, Streets Of Laredo nous gratifient d’ores et déjà de bien plus que de simples promesses.  Un délicieux album de folk, notamment parce qu’il ne ressemble franchement à aucun autre, qui ravira bien au-delà du simple public folk.

Vous ressortirez de cet album comme après une bonne séance de yoga : reposé, souriant, un peu plus heureux qu’une petite heure avant, peut-être même légèrement amoureux (le chant se partage entre un homme et une femme dont la voix est une merveille).

S’il ne devait en rester qu’un titre : Dear Leron.

 

À écouter en exclusivité par ici

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La disco de Streets Of Laredo