"> Sunset Rubdown - Dragonslayer - Indiepoprock

Dragonslayer


Un album de sorti en chez .

On peut être fan de rock indé et être très peu au fait de l’univers du pourtant prolifique Spencer Krug. Toujours est-il que quand une découverte plus approfondie se fait à l’occasion de ce "Dragonslayer", nouvel album de Sunset Rubdown, c’est un certain étonnement teinté d’un soupçon d’amusement et d’admiration qui nous saisit. Car avec […]

On peut être fan de rock indé et être très peu au fait de l’univers du pourtant prolifique Spencer Krug. Toujours est-il que quand une découverte plus approfondie se fait à l’occasion de ce "Dragonslayer", nouvel album de Sunset Rubdown, c’est un certain étonnement teinté d’un soupçon d’amusement et d’admiration qui nous saisit. Car avec Silver moons, morceau au lyrisme échevelé, chanté d’une voix fiévreuse et joué avec toute la morgue d’un pur titre de rock indé, c’est un peu comme si Burt bacharach débarquait dans un groupe d’indie pop. Le morceau se développe, pourrait s’arrêter trois fois avant de rebondir, constamment à la limite du dégoulinant sans y céder, et est indéniablement armé de solides qualités mélodiques. 

Sur les deux morceaux suivants, les guitares reprennent le dessus sans que la fibre épique et toujours à la limite de la grandiloquence soit laissée de côté, et cette fois on pense à Interpol qui aurait brisé son armure pour faire voguer ses rythmiques sous des cieux plus chamarrés. Devant tant d’incandescence, on ne sait trop sur quel pied danser, partagé entre le sentiment que les morceaux débordent d’un peu partout, tout en étant séduit par le brio des diverses dynamiques qu’empruntent idiot heart et Apollo and buffalo and Anna Anna Anna oh !. Mais très vite, on comprend que c’est ce constant bouillonnement un peu bancal qui fait le sel de cet album, car dès que Sunset Rubdown retombe dans des schémas plus classiques, un léger ennui pointe son nez sur Paper lace et You go on ahead

La fin de l’album, avec un Nightingale/December song qui joue la carte du grand morceau imprécateur et séminal séduit même si n’est pas Eric Burdon qui veut, et surtout, Dragon’s lair et ses dix minutes en bouquet final, ses lignes de guitare entêtantes et son chœur central fédérateur achèvent de nous rallier à la cause de son auteur. "Dragonslayer" a un côté pâtisserie dont on sait qu’il ne va pas être facile de la digérer mais qu’on ne peut s’empêcher d’entamer et d’en laisser le moins possible. Et il se pourrait même qu’à l’occasion on en redemande.

Rédacteur en chef

Tracklist

  1. Silver Moons
  2. Idiot Heart
  3. Apollo and the Buffalo and Anna Anna Anna Oh!
  4. Black Swan
  5. Paper Lace
  6. You Go On Ahead (Trumpet Trumpet II)
  7. Nightingale / December Song
  8. Dragon's Lair

La disco de Sunset Rubdown