En France, peu de gens connaissent Tahiti 80. Y compris à Rouen, leur ville d’origine. C’est au Japon que le groupe a connu la gloire. Et non ici. Terrible injustice, au vu de la qualité de ce disque (et des précédents d’ailleurs). Les Tahiti 80 sont friands de cette bonne pop bien qualibrée qui fit […]

En France, peu de gens connaissent Tahiti 80. Y compris à Rouen, leur ville d’origine. C’est au Japon que le groupe a connu la gloire. Et non ici. Terrible injustice, au vu de la qualité de ce disque (et des précédents d’ailleurs).

Les Tahiti 80 sont friands de cette bonne pop bien qualibrée qui fit la gloire de leurs glorieux aînés, les Beatles, les Stones, les Kinks, et tous les autres, et nous en distille certaines couches, saupoudrées cependant par-ci par-là de funk bien senti, comme le prouve ce titre d’ouverture, Big Day. La présence de Outkast et de NERD ajoute à la confusion que peut engendrer le mix de deux styles aussi divergents sur le papier. Mais ce « Fosbury » garde, à l’écoute, toute sa cohérence et ce, grâce à une musique parfaitement maîtrisée et qui, en recyclant les recettes du passé, trouve tout de même le moyen de paraître originale.

Seul regret, la voix du chanteur, Xavier Boyer, nous évoquant souvent le pire de ce qu’a pu faire Michael Jackson (musicalement, bien sûr), et tombant parfois dans le cliché soul-funk plus proche de Justin Timberlake que de Sly And The Family Stone, comme sur Changes ou Your Love Shines, en duo avec la bimbo Linda Lewis.

« Fosbury » ressemble à « Wallpaper For The Soul » et à « Puzzle », en ce sens qu’il vaut le détour et ce, malgré ses multiples défauts parasitant à plusieurs reprises le plaisir évident que l’on a à pénétrer l’univers de ces quatre gaillards. Sans être fataliste, on peut prédire que ce disque passera relativement inaperçu en nos contrées, et cartonnera chez les nippons.

• Publication 417 vues15 juillet 2005
• Tags Tahiti 80Atmosphériques
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