Il est assez étonnant de constater à quel point ce nouvel album de The Album Leaf est passé plus ou moins inaperçu. Qui se rappellera d’ailleurs de lui au moment des éternels bilans de fin d’année ? Et pourtant avec ce quatrième opus Jimmy LaValle, ex-membre de Tristeza, réalise un virage dans sa carrière, certes […]

Il est assez étonnant de constater à quel point ce nouvel album de The Album Leaf est passé plus ou moins inaperçu. Qui se rappellera d’ailleurs de lui au moment des éternels bilans de fin d’année ? Et pourtant avec ce quatrième opus Jimmy LaValle, ex-membre de Tristeza, réalise un virage dans sa carrière, certes léger mais qui aurait du soulever un peu plus d’enthousiasme.

En effet, sans pour autant bouleverser les éléments de son electronica intimiste et onirique, il erre quelque part entre les royaumes de Sigur Rós, Múm et The Notwist au meilleur de son "Shrink"… Microbeats crépitants, lignes de cordes finement ciselées, jolies mélodies aux claviers, quelques guitares en arpèges et voilà tissé un univers délicat dans lequel l’américain sait pleinement s’épanouir. Au point qu’il se laisse à nouveau aller à chanter sur quelques morceaux (Always For You, Writings On The Wall et Wherever I Go), peut-être aussi mis en confiance par Pall Jenkins et Matt Resovitch de The Black Heart Procession ou Josh Eutis de Telefon Tel Aviv.

S’il pointe même ici et là quelques notes d’optimisme musical, les paroles de "Into The Blue Again" ont été écrites à son retour à San Diego, après plus d’une année passée sur les routes et traduisent son mal-être de moment. Pas de lamentations mais plutôt une mélancolie, relativement saine et presque apaisante… comme de chauds flocons ou pépites qui tombent dans nos oreilles engourdies par l’hiver venant… À savourer sous la couette.

• Publication 388 vues14 décembre 2006
• Tags The Album LeafCity Slang
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