"> The Black Angels - Clear Lake Forest - Indiepoprock

Clear Lake Forest


Un album de sorti en chez .

5

Pas du genre à décevoir, les Black Angels n'ont jamais vraiment surpris non plus, ça ne s'arrange pas

Le stakhanovisme dans la production musicale est rarement bon signe. Les Black Angels se sont immiscés dans nos platines avec le noir et prenant « Passover » mais le groupe d’Austin semble initiateur d’un nouveau concept, celui de l’auto-plagiat. De fait, ils ont jalonné leur carrière par une litanie sans fin de titres « copier/coller » et, à partir d’un certain point, ils nous font friser l’indigestion…

« Clear Lake Forest »  ne déroge pas à la règle et s’efforce donc encore une fois d’enfoncer des portes ouvertes. L’avantage est tout de même que l’on sait ce qu’il y a derrière, et en connaissance de cause, on sait que ce sera loin d’être désagréable. Culte au psyché 60’s, machines à effets toute voile dehors, chant monotone, et emprunt du détachement très « voyage intérieur ». Peut être même qu’avec ce « nouvel » EP, le groupe pousse encore un peu plus loin l’idolâtrie de ses figures paternelles comme c’est le cas avec Linda’s Gone qui sonne clairement entre le Velvet Underground et les Doors, la saveur en moins. A noter que les compères sortent tout juste d’une intervention, pas franchement indispensable, dans un tribute du groupe de Morisson. Alors à force de reproduire les mêmes schémas, les anges noirs maîtrisent clairement leur sujet et aucun titre n’est à jeter, ils feront chacun le bonheur des hordes de passionnés de revival. Et a contrario des troupeaux de groupes qui semblent puiser leur inspiration dans la reproduction à l’identique de la musique d’antan, le son des Black Angels a tout de même un je ne sais quoi de moderne, une identité reconnaissable aisément. Le public cible pourra donc se laisser transporter par l’ambiance hypnotique entre désuétude et culte assumé d’une époque révolue, l’efficacité des titres n’étant encore une fois pas à remettre en cause.

Il n’y a donc au final aucune surprise à aller chercher dans « Clear Lake Forest ». Il rentre par une oreille et ressort par l’autre sans que cela ne provoque emballement ou dégoût. La carrière des Black Angels suit son court comme une série policière, on sait qui est le méchant dès le début, les fondus sont attendus, le tout se tient sans être particulièrement désagréable, mais vous auriez tout aussi bien pu laisser la télé éteinte pendant les 50 minutes et le résultat aurait été le même. A côté de cela, un groupe comme Thee Oh Sees ou le one man band Paul Jacobs s’évertuent à casser les codes pour créer un nouveau psychédélisme, car il faut bien reconnaître que si l’on ne se sent pas de faire autre chose que ce qui a déjà été fait, what’s the point ?

S’il n’en restait qu’un titre : Linda’s Gone.

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Tracklist

  1. Sunday Evening
  2. Tired Eyes
  3. Diamond Eyes
  4. The Flop
  5. An Occurrence at 4507 South Third Street
  6. The Executioner
  7. Linda's Gone