"> The Dead 60's - The Dead 60's - Indiepoprock

The Dead 60’s


Un album de sorti en chez .

Difficile d’échapper au déterminisme des aînés, d’autant plus quand on vient de Liverpool, berceau de tant de groupes phares de la scène pop anglaise : les Beatles bien sûr, mais aussi Echo and the Bunnymen, The La?s, The Coral’ Un tel parrainage en impressionnerait plus d’un. Mais pas The Dead 60?s, dont le nom est […]

Difficile d’échapper au déterminisme des aînés, d’autant plus quand on vient de Liverpool, berceau de tant de groupes phares de la scène pop anglaise : les Beatles bien sûr, mais aussi Echo and the Bunnymen, The La?s, The Coral’ Un tel parrainage en impressionnerait plus d’un. Mais pas The Dead 60?s, dont le nom est un clin d’?il ironique à l’une des expressions fétiches de la ville : « You sound dead sixties ! » / « Tu sonnes sixties à mort ! » Bien décidés à en finir avec cette mythologie surannée, les Dead 60?s se sont choisis d’autres figures tutélaires : The Clash, The Specials, King Tubby? Les quatre lads ont beau venir de Liverpool, leur musique est davantage hantée par les fantômes de Kingston que par ceux de Penny Lane.

Du punk, The Dead 60?s a gardé la période la plus expérimentale, où les groupes s’aventuraient avec bonheur vers des horizons jamaïcains et afro-américains, bercés de dub, de ska et de funk. Difficile de ne pas penser au Justice tonight des Clash ou encore au Gangsters des Specials, à l’écoute de morceaux comme You?re not the law ou Ghostfaced killer : chant provocateur, rythmique à contre-temps, guitare saccadée, orgues fantomatiques, tout est là pour faire danser les rude boys et rude girls comme au bon vieux temps de 2-Tone ! Riot radio accueille l’auditeur dans une déferlante punk-ska surpuissante, alors que les 1 minutes 33 secondes de A different age respirent l’urgence urbaine.

Loin d’être figé dans le passé, le quatuor se montre pleinement à l’écoute de son époque, dévoilant la part sombre, nocturne et clandestine de Liverpool. Les moments plus calmes, lorsque les Dead 60?s get low, sont la bande originale parfaite d’un western moderne où résonnent un melodica hérité d’Augustus Pablo, des effets d’écho et de reverb hypnotiques, des lignes de basse profondes oscillant entre dub et new-wave. Qui a dit que le punk n’aurait pas d’avenir ? Les Sex Pistols sans doute, mais c’est parce qu?ils ne devaient pas écouter les Clash?

Chroniqueur

Tracklist

  1. Riot Radio
  2. A Different Age
  3. Train To Nowhere
  4. Red Light
  5. We Get Low
  6. Ghostfaced Killer
  7. Loaded Gun
  8. Control This
  9. Soul Survivor
  10. Nationwide
  11. Horizontal
  12. The Last Resort
  13. You're Not The Law

La disco de The Dead 60's