"> The Healthy Boy And The Badass Motherfuckers - Dolce Furia - Indiepoprock

Dolce Furia


Un album de sorti en chez .

9

On en veut PLUS!!!!

Le bonheur : dans ces moments où tout ce qu’on écoute de nouveau peine à nous emballer depuis un certain temps, quand, enfin, un invité surprise déclenche la vibration. La frustration : il ne s’agit que de 4 malheureux titres. Honte à vous messieurs Benjamin Nérot et complices, je vous le dis !!! Chantres de la frustration que vous êtes!

Trêve de vindicte, « Dolce Furia » est, vous l’aurez compris, un vrai joyau, quatre titres qui en valent des milliers. Derrière les méfaits ? Benjamin Nérot, alias The Healthy Boy et responsable également de l’immanquable Noir Animal, accompagné des Badass Motherfuckers (venant principalement du groupe Zëro). Et oui, cocorico, Kythibong, n’étant pas à son coup d’essai en la matière, parraine donc encore une fois un des groupes les plus excitants de la scène française. Et non, aucun chauvinisme nauséabond ne nous guette, point de relent « Pascal Sevraniste » (clin d’œil aux trentenaires dans l’assistance), d’autant plus que l’on est en anglais dans le texte.

A l’image de la pochette, l’album débute en pleine nébuleuse, par superposition de lignes instrumentales qui ressembleraient à s’y méprendre à de l’électro dark minimaliste. Le chant est parlé comme pour haranguer les esprits, renforcer ce mysticisme intérieur, invoquer une rage qui n’explosera jamais. Et pourtant, on est comme bercés dans un mouvement qui évoquerait la ballade, c’est fluide. Une apesanteur musicale qui tranche avec le phrasé haché de Healthy Boy : avec une orchestration plus extravagante, on parlerait d’un rejeton de Nick Cave, même si la voix rappelle Tom Waits. Par la suite, l’ensemble navigue entre minimalisme et élégance, toujours voué à mettre en place une atmosphère brumeuse, derrière laquelle on sent le danger, la fêlure qui ne demande qu’à finir en cratère géant. C’est le moment où arrive Down Below, une intro à la sèche, accords bien plaqués, les fûts frappés plus franchement, le tout ponctué par des éclats de saturations suscitant la gène, le malaise. Le chant se veut, lui, encore une fois le contre poids de tout cela et, bien que plus puissant, se montre plus liquoreux, tout en relâchement (la libération de la rage ?). L’EP s’achève comme il a débuté, en plein brouillard, avec un petit rien d’apaisement dans la voix, si ce n’est un début de déprime.

Avec ce « Dolce Furia », on navigue en eaux troubles, sans vent, bien que la tempête semble nous observer de loin, rieuse et alléchée…

S’il ne devait en rester qu’un titre : The Rule.

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Tracklist

  1. The Rule
  2. Out of My Way Guilt!
  3. Down Below
  4. Cold Blood

La disco de The Healthy Boy And The Badass Motherfuckers