The Hold Steady

Retour du gros son avec le cinquième album des new yorkais de The Hold Steady. Dans la continuité de ses précédents disques, le groupe joue un classic rock avec des sonorités très marquées par la musique traditionnelle américaine bien que pour cette contribution, le clavieriste Franz Nicolay est absent.

Le plan est simple et bien léché : une voix légèrement cassée, des riffs avec de grosses guitares, des refrains repris en chœur, un solo (Soft in the Center, The Weekenders). C’est le genre de musique que l’on pourrait entendre dans un bar au fin fond des Etats-Unis. En plus de morceaux musclés, on a droit à une balade We Can Get Together, histoire de reprendre notre souffle, terminer notre verre et inviter à danser les quelques jeunes filles qui se trouvent dans ce bar paumé. Ils ne sont pas nombreux à l’heure actuelle à faire du rock « lourd » mélodique : en tête du peloton, on retrouverait Them Crooked Vultures, à qui l’on pense en écoutant The Smidge et The Hold Steady se placerait derrière ; espérons que ce groupe se fera plus connaître avec cet album « Heaven is Whenever ». Les grosses cylindrées comme Pearl Jam, malgré un retour l’année dernière, restent en retrait et la bande de Craig Finn semble prendre la relève de ce que l’on pouvait entendre sur « Vitalogy » à l’époque. En plus de s’imposer dans le style classic rock, sous le regard protecteur de Bruce Springteen, les quatre membres du groupe semblent vouloir innover et s’ouvrir à de nouveaux horizons. Des titres comme Barely Breathing sur lequel on peut entendre une clarinette et des cuivres, ou bien le final A Slight Discomfort prouvent que les trentenaires se sont assagis et s’orientent vers de nouvelles aspirations.

C’est peut-être bel et bien vers le paradis que The Hold Steady souhaite nous guider par le futur.