"> The National - Boxer - Indiepoprock

Boxer


Un album de sorti en chez .

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Depuis « Sad Songs For Dirty Lovers » qui a révélé ce quintette américain atypique – une formation rock classique qui joue des morceaux sombres et romantiques- on attendait le moment de l’accomplissement, la sortie du disque qui serait le véritable miroir de leur talent, car tout juste leur manquait-il un peu de constance et de moyens […]

Depuis « Sad Songs For Dirty Lovers » qui a révélé ce quintette américain atypique – une formation rock classique qui joue des morceaux sombres et romantiques- on attendait le moment de l’accomplissement, la sortie du disque qui serait le véritable miroir de leur talent, car tout juste leur manquait-il un peu de constance et de moyens supplémentaires à l’époque. La signature chez Beggars il y a deux ans levait une partie du problème mais par choix ou par contrainte, The National avait opté sur « Alligator » pour une formule plus directe, moins sombre et facilement accessible, qui standardisait un peu leur musique. Avec « Boxer », on serait presque tenté de dire que c’est maintenant ou jamais : passer un cap ou rester en deça des espoirs nés il y a quatre ans.

La première bonne nouvelle est que la troupe de Berninger a eu la bonne idée de ne pas monter seule sur le ring, mais de se faire accompagner par quelques fines plumes, Sufjan Stevens, Doveman, dont les contributions se révèlent toujours bénéfiques. Et de fait, au bout de trois morceaux le match est plié: Mistaken For Strangers et Brainy sont certainement les morceaux les plus « rock » de l’album, mais cette fois le groupe trouve un équilibre entre densité sonore, un climat épais et des mélodies introspectives et bouleversantes, portées par la voix de Matt Berninger, qu’on ne pourra s’empêcher de comparer une fois de plus avec celle de Stuart Staples.

Sur le reste de l’album, le groupe étoffe son instrumentation et soigne encore plus ses mélodies et nous offre une brochette de ballades imparables : on retiendra ainsi Fake Empire pour ses boucles de piano, le léger crescendo et son final avec cuivres. On retrouve ce même piano sur Green Gloves, Racing Like A Pro ou Ada qui se placent illico parmi les meilleures chansons qu’on a entendu cette année. Et même si le milieu d’album est un petit peu en retrait, Slow Show, Apartment Story sont un peu moins inspirés, rien ne viendra gâcher le plaisir de voir The National à la hauteur de nos espérances. Une large victoire aux points, sans contestation possible.

Rédacteur en chef

Tracklist

  1. Fake Empire
  2. Mistaken for Strangers
  3. Brainy
  4. Squalor Victoria
  5. Green Gloves
  6. Slow Show
  7. Apartment Story
  8. Start a War
  9. Guest Room
  10. Racing Like a Pro
  11. Ada
  12. Gospel

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