The Pains Of Being Pure At Heart

Troisième LP et changement de style pour le groupe emmené par Kip Berman.

Après deux albums très appréciés de la critique, The Pains Of Being Pure At Heart avait le devoir de nous surprendre pour ne pas nous lasser. Dès les premières notes, la surprise est de mise : Art Smoke nous balade dans un univers feutré et nostalgique, du chant à la guitare. Et à trop demander de changement, de renouvellement, on se dit que là, c’en est peut-être de trop. Sur !, la pédale fuzz, si chère à TPOBAH, n’est toujours pas de retour, mais sa mélodie rafraîchissante, voire lumineuse, commence par nous convaincre…

Et sur « Days Of Abandon », des titres pop de ce calibre, il en pleut : Beautiful You, Kelly ou encore Life After Life. Il n’en reste pas moins que ces morceaux se détachent trop du style originel de TPOBPAH. Heureusement Eurydice ou Until The Sun Explodes nous rappellent que malgré le changement dans le line-up avec notamment l’arrivée de Kelly Pratt (Beirut) et Jen Goma (A Sunny Day In Glasgow), le groupe emmené par Kip Berman a encore du potentiel. Cependant, rien ne remplacera les débuts abrasifs du groupe et ce virement pop, bien qu’agréable, nous laisse sur notre faim.

En conclusion, il faut avouer que TPOBPAH s’est assagi et lorgne désormais vers une pop lyrique, un peu comme les Smiths de Morrissey à leur époque… À vouloir être diffusé tous azimuts sur les ondes FM, on perd, de surcroît, de sa superbe mais aussi de son intérêt.