?So i knew there wasn’t water in the lake but i jumped head first and speechless hoped i’d hit the bottom and stop but i kept moving hit down knocked i looked around but just found dirt between my rotted teeth falling was the easy part and stopping was hard ..i had sugar in the […]

?So i knew there wasn’t water in the lake but i jumped head first and speechless hoped i’d hit the bottom and stop but i kept moving hit down knocked i looked around but just found dirt between my rotted teeth falling was the easy part and stopping was hard ..i had sugar in the glass but you filled it with HOT WATER! all i really wanted was all i really wanted was all i really wanted… was you? (Sugar & My Rotted Teeth)

A la beauté extérieure préfabriquée, il préfère la laideur intérieure post-avouée. Un autre monde est possible certes mais celui-ci serait à l?opposé de nos espérances. C?est un monde en proie à la tristesse sans fin et à l?auto cannibalisme dont Ryland Bouchard nous ouvre les portes. Figurez-vous que ce dernier est le spectateur impuissant d?un univers fabulateur totalement glacial et pourri (oh oui on sait tous à quel point il peut l?être parfois). Ici comme partout la vie continue alors il se hasarde tant bien que mal à y (sur)vivre, cherchant un peu de chaleur chez ses congénères encore et encore (?) en vain. De toute façon, il sait qu?il finira un jour par se dévorer de chagrin…

Curieusement, l?émotion dégagée par ce quartet venu de San Diego est diamétralement opposée au portrait cruel et pessimiste qu?ils dépeignent de notre belle civilisation. Et soyez sur d?une chose ; l?interprétation magistrale et intime de textes troublants de et par Ryland Bouchard n?y est certainement pas étrangère. Comme si cela ne suffisait pas à notre bonheur, l’album « They Ate Themselves » des Robot Ate Me regorge d?une panoplie d?instruments tels que saxophones, accordéons, violons, harmonicas, synthés, machines à écrire et autres artifices généreusement manipulés avec un savoir faire proche de celui des Microphones.

Soigneusement concocté, cet album de pop-expérimental dégage des titres à vous couper le sifflet pour ne citer que « They ate themsleves », « A harp? » et « Goodnight: I almost died ! »: un morceau qui allie fraîcheur, simplicité, poésie et bruitisme avec merveille. Vous l?aurez compris « They Ate Themselves » est une ?uvre à part, d?un défaitisme tel? qu?on en redemanderait ! Tout simplement bon et ça, c?est vraiment à s?en mordre les doigts.

• Publication 398 vues14 novembre 2003
• Tags The Robot Ate MeSwim Slowly Records
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