"> The Triffids - In The Pines - Indiepoprock

In The Pines


Un album de sorti en chez .

Groupe culte de l’underground eighties, The Triffids et leur leader David McComb (décédé en 1999) avaient à l’époque transposé et transfiguré la classe des Smiths au sein d’une scène australienne en pleine ébullition. Maîtres d’un je-ne-sais-quoi qui met mal à l’aise – voix parfaite dont le raccord avec l’instrumental n’est pas lissé, fausse bonhomie – […]

Groupe culte de l’underground eighties, The Triffids et leur leader David McComb (décédé en 1999) avaient à l’époque transposé et transfiguré la classe des Smiths au sein d’une scène australienne en pleine ébullition. Maîtres d’un je-ne-sais-quoi qui met mal à l’aise – voix parfaite dont le raccord avec l’instrumental n’est pas lissé, fausse bonhomie – le sextuor allait, en l’espace de six albums, marquer toute une génération insatiable des incontournables Jesus And Mary Chain et autres My Bloody Valentine.

Pierre angulaire, « In The Pines », quatrième opus paru en 1986 se voit, à l’heure d’une réédition dilatée (dix-huit morceaux en lieu et place des treize originaux), donner une seconde chance auprès d’un grand public généralement peu au fait de l’effervescence océanienne. Une opportunité qu’on serait inspiré de saisir, tant cet album, que l’on soit sensible ou non à la grâce saccagée de McComb, est représentatif de tout un pan d’un son rock honteusement pillé aujourd’hui.

Une très jolie voix, de ce style, malheureusement un peu dépassé, à la Morrissey, porte ainsi des compositions faussement simples, resplendissantes de classe sobre. La voix flotte au-dessus de l’accompagnement, discrètes nappes de synthé et saillies acérées de guitare dans l’ombre, alors que l’on a la curieuse impression que le moment a été capturé en public, dans une cave minuscule.

Parmi les "bonus", puisque c’est bien de cela dont il s’agit ici, trois pistes qui avaient été gardées au chaud pour Calenture, album paru l’année suivante (dont le très dylanien Jerdacuttup Man), mais aussi et surtout l’abstrait Wish To See No More, surgissant dans d’on ne sait où sur ces plaines aux apparences polies.

L’album original était indispensable, la version remasterisée ne fait que prolonger le plaisir. Le label a pour une fois eu la bonne idée de ne pas tasser les cadeaux Bonux en fin d’album, ce qui permet à l’auditeur de toujours apprécier Love And Affection, épatante fermeture sous forme de clin d’œil appuyé au Sweet Jane du Velvet Underground. En modifiant sensiblement la playlist, Domino a réussi à conserver l’esprit qui animait les Triffids, qualité sans doute la plus indispensable à une bonne réédition.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Suntrapper
  2. In the Pines
  3. Kathy Knows
  4. 25 to 5
  5. Only One Life
  6. Do You Want Me Near You?
  7. Trick of the Light
  8. Once a Day
  9. She's Sure the Girl I Love
  10. Jerdacuttup Man
  11. Just Might Fade Away
  12. Better Off This Way
  13. Keep Your Eyes on the Hole
  14. Blinder By the Hour
  15. Wish To See No More
  16. One Soul Less on Your Fiery List
  17. Born Sandy Devotional
  18. Love and Affection