"> The Twilight Sad - Òran Mór Session - Indiepoprock

Òran Mór Session


Un album de sorti en chez .

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Dans la lignée de son dernier album en date, The Twilight Sad offre une nouvelle occasion de se pâmer corps et âme devant eux...

Est-il utile de (re)-présenter The Twilight Sad, lecteurs assidus que vous-êtes ? Quitte à se montrer quelque peu rabat-joie, rappelons tout de même que le trio fait partie des fleurons de la nouvelle scène écossaise depuis près de dix ans, jouant des coudes avec leurs compères Frightened Rabbit, My Latest Novel ou encore We Were Promised Jetpacks.

Selon les humeurs du moment, rappelons également que des trois sus-cités, le groupe glaswégien dispose certainement du catalogue le plus mélancolique, où du moins de celui où l’émotion s’avère prégnante, régie par un équilibre fidèle entre douceur et dramaturgie.

L’occasion nous est donnée avec ce « Òran Mór Session » d’apprécier, une fois de plus, la beauté sibylline émanant du groupe et de ses compositions. Sur un combo guitare/voix qui lui sied à la perfection, The Twilight Sad a donc entonné et enregistré ses propres titres au coeur du cadre feutré d’Òran Mór, mythique resto-concert niché sur la Byres Road de Glasgow.

La clientèle en moins. Car si cet album n’est pas un live à proprement dit, The Twilight Sad se pare de ses plus beaux atours pour offrir une session intimiste de haut rang. L’acoustique y demeure doucereuse, le climat propice aux introspections et la voix, ce timbre, ces accents scots de James Graham plongent inéluctablement dans un sublime écrin de cristal. Il y a aussi cette atmosphère cotonneuse, enrobant dans un drap de soie nos acteurs d’un soir comme l’auditeur enfouirait son âme tout entière dans l’obscurité, l’ouïe en éveil prolongé pour extirper l’essence même de ces trente-cinq minutes de pure délicatesse, ponctuée en haut lieu d’une somptueuse reprise du regretté Arthur Russell, I Couldn’t Say It To Your Face (en écoute ici).

Disposer d’un tel recueil n’est pas un luxe, non. Il est le fruit d’un groupe qui aime étirer les frontières du possible, repousser les limites du sentimental comme unique espoir d’accrocher l’émoi perpétuel et ses vertus à notre quotidien. Une sublime addiction, exaltante, passionnante et sans la moindre séquelle néfaste…

 

 

(Photo by Nic Shonfeld)

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