Wedding Present n’a jamais caché un penchant certain pour la France. Une belle amitié relayée tout au long de sa carrière par ce vieux fan qu’est Bernard Lenoir, lors de Black Sessions intenses enregistrées soigneusement par des auditeurs anonymes sur des cassettes audio chromées désormais cramées. Aussi, l’annonce de la sortie d’un nouvel album, après […]

Wedding Present n’a jamais caché un penchant certain pour la France. Une belle amitié relayée tout au long de sa carrière par ce vieux fan qu’est Bernard Lenoir, lors de Black Sessions intenses enregistrées soigneusement par des auditeurs anonymes sur des cassettes audio chromées désormais cramées. Aussi, l’annonce de la sortie d’un nouvel album, après des années de silence, nous interpelle plus qu’elle n’indiffère.

Pour être franc, un retour de Wedding Present n’est pas la plus retentissante des reformations, mais elle a le mérite de se justifier brillamment par le présent disque. On ne parlera pas de bouleversement, de maturité ou de tout autre qualificatif trop emprunté. Non, « Take Fountain » est seulement un bon album de Wedding Present, porté par la même écriture, le même timbre de voix sobre mais touchant du bonhomme (Mars spakles down on me). Certains titres auraient largement pu figurer sur un disque datant du début des années 90, comme ce Ringway to Seatac et son attaque de guitare qui semble presque brevetée par le groupe, tant elle caractérise les chansons de Wedding Present. Pour assurer parfaitement son emprise renouvelée sur nos esprits, David Gedge nous gratifie d’entrée d’un incroyable morceau, le céleste Interstate 5 et sa montée en puissance vertigineuse pour un final proche de Morricone.

Gageons que les futures prestations du groupe (à la Route du rock et à Benicassim cet été, notamment) seront à l’image de ce disque et à la réputation de show man humble mais généreux de David Gedge.

• Publication 760 vues20 juillet 2005
• Tags The Wedding PresentTalitres
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