"> Trombone Shorty - For True - Indiepoprock

For True


Un album de sorti en chez .

Shorty est un tromboniste, chanteur et trompettiste qui joue souvent de plusieurs talents au cours du même morceau, lui valant d’avoir des journalistes curieux de connaître le secret de son souffle hors du commun. Ce jeune musicien représente une génération aux goûts nouveaux, ne jurant que par la fusion des genres. Ceux qui l’ont vu […]

Shorty est un tromboniste, chanteur et trompettiste qui joue souvent de plusieurs talents au cours du même morceau, lui valant d’avoir des journalistes curieux de connaître le secret de son souffle hors du commun. Ce jeune musicien représente une génération aux goûts nouveaux, ne jurant que par la fusion des genres. Ceux qui l’ont vu en concert en ressortent généralement éblouis. Shorty a capturé sur ses deux derniers albums la précipitation des styles existants autour du ‘gumbo’, du groove néo-orléanais. Les claviers funky n’ont pas été oubliés. Du producteur local Allen Toussaint, il a retenu cette volonté de travailler dans le détail, de privilégier la production à l’extrême, au point que les morceaux de "For True" (produit par un saxophoniste du groupe Galactic) sont parfois trop millimétrés. L’autre faiblesse du disque, disons-le tout de suite, ce sont les textes, souvent sans grand intérêt, comme s’ils avaient été formatés. En termes d’efficacité, Shorty semble connaître le business sur le bout des doigts, ce qui laisse parfois un peu d’amertume – sur The Craziest Things par exemple. 
 
Mais ce manque d’audace – ou peut-être simplement de talent d’écriture –  ne prive pas l’album de l’essentiel : son fier esprit. "For True" est encore l’album d’un gamin en train de concrétiser son rêve : inviter son idole, Kravitz (sur Roses) un guitariste blues d’exception, Warren Haynes, sur Encore et un guitar hero, Jeff Beck, sur Do To Me, l’un des meilleurs morceaux du disque. Rock typé seventies et cuivres rutilants produisent un ensemble racé. Le Rebirth Brass Band, l’un des meilleurs Bands de la ville aujourd’hui, vient prêter main forte à Shorty dans un moment où prédomine la camaraderie – Buckjump. Même le rappeur Kid Rock surprend sur Mrs. Orleans. Et le groupe formé par Shorty, le Orleans Avenue, montre son habileté à créer des grooves complémentaires sur un morceau comme Dumaine St. A ce stade, on l’a compris en regardant les titres des chansons, la Crescent City est au cœur de l’album.  Big 12, ou le très bon Then There Was You formulent des crescendos qui font penser que le disque est conçu comme un concert parfait : la même candeur, la même volonté de convaincre dans les premières secondes et jusqu’au morceau final. Cela vaut peut-être mieux que de l’entendre comme la tentative d’une série de singles parfaits.
 
On écoute "For True" en imaginant ce qu’il donnera en concert. Telles que sont les choses, le meilleur album de Shorty sera l’enregistrement d’un concert joué au sommet de sa carrière. C’est là que les salves puissantes et exceptionnellement claires de ses instruments vivront avec le plus de panache, et que les invités de marque qu’il ne manquera pas de convier auront le plus d’entrain. Shorty est déjà un cas unique, au sein d’une scène qui cultive toujours sa différence. Qui veut battre une telle équipe ? WHO DAT ! WHO DAT !

Chroniqueur

Tracklist

  1. Buckjump
  2. Encore
  3. For True
  4. Do To Me
  5. Lagniappe - Part 1
  6. The Craziest Thing
  7. Dumaine St.
  8. Mrs. Orleans
  9. Nervis
  10. Roses
  11. Big 12
  12. Unc
  13. Then There Was You
  14. Lagniappe - Part 2

La disco de Trombone Shorty