"> Various Artists - The Jeffrey Lee Pierce Sessions Vol3 - Axels And Sockets - Indiepoprock

The Jeffrey Lee Pierce Sessions Vol3 – Axels And Sockets


Un album de sorti en chez .

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Dieu et ses disciples, des futurs papes...

Connaissez-vous la théorie des six degrés de séparation ? Théorie selon laquelle deux personnes du globe peuvent-être reliées en choisissant au maximum cinq autres maillons. Et bien en ce qui concerne tout fan de rock moderne et Jeffrey Lee Pierce, on peut descendre facilement à un ou deux maillons. Le nom du Gun Club, groupe dans lequel a sévi notre ami, ne vous est peut-être pas inconnu, dans tous les cas, vous avez profité de son héritage à l’écoute de Nirvana, de Noir Désir, des White Stripes ou Nick Cave par exemple. Plus généralement, le Gun Club fut pionnier dans le mariage le plus improbable et le plus porteur de l’histoire de la musique moderne. Intégrer l’énergie punk à la puissance mélodique de la pop, en y insufflant country, heavy…

Véritable icône des « punks sentimentaux » comme il y en a eu des cargaisons depuis les années ’80, Jeffrey Lee Pierce, mort en 1996 à 37 ans, est certainement un des artistes les plus présents, directement ou pas, dans les bibliothèque musicale des fans de rock.

Point de surprise donc à voir se presser nombre de grands noms quand il a s’agit de s’attaquer aux archives jamais diffusées du monsieur. Les « Jeffrey Lee Pierce Sessions », au nombre de 3 albums jusqu’ici, ont vu se succéder Nick Cave, Bertrand Cantat (avec Pascal humbert, déjà à l’époque), Tav Falco, Iggy Pop, Lydia Lunch, Mark Lanegan, Debbie Harry, et la liste est longue, tous alléchés par le goût des miettes du pain béni.

Nous nous intéressons présentement au troisième volet de ce testament pas comme les autres, « Axels & Sockets ». Bien que n’étant pas le but recherché par la démarche, on ne peut que baver goulûment à l’annonce du line up sur la chanson d’ouverture, Iggy Pop et Nick Cave accompagnés de Thurston Moore s’attellent à donner vie à Nobody’s City. On retrouvera également Bertrand Cantat, Mark Lanegan, Wovenhand et … Jeffrey Lee Pierce lui-même dont quelques bribes d’intervention ont pu s’intégrer à la production. Un vrai casting de rêve se côtoie donc sur ce disque à la gloire de l’artiste qui touchait les artistes qui nous touchent.

Bien entendu, on ne peut échapper à un effet compile qui va parfois nous perdre dans ses méandres, par manque de liant, d’une idée générale forte. Mais quel adepte du Gun Club peut ne pas rester scotché devant le Thunderhead de Kris Needs, quel folkeux ne se sentira pas transporté par le Desire By Blue River, avec Cantat soutenant le caverneux Mark Lanegan ? Que faire d’autre sinon s’écrouler devant la lumineuse voix de Ruby Throat faisant vibrer les Secret Fires aux plus profond de nos âmes. En trois titres, nous venons de parler des morceaux 9, 10 et 11, vous comprendrez là alors toute la richesse des 18 pièces qui constituent ce « Axels and Sockets ».

S’il ne devait en rester qu’un titre : Body And Soul.

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