"> Vincent Delerm - Kensington square - Indiepoprock

Kensington square


Un album de sorti en chez .

Pourquoi chroniquer de la chanson française dans nos pages ? Et bien parce que – assez d?hypocrisie – si Vincent Delerm chantait en anglais nous parlerions de lui sans la moindre retenue. Et lors de nos balades en sa compagnie dans les environs de « Kensington square », on se rend compte que nous avons les mêmes […]

Pourquoi chroniquer de la chanson française dans nos pages ? Et bien parce que – assez d?hypocrisie – si Vincent Delerm chantait en anglais nous parlerions de lui sans la moindre retenue. Et lors de nos balades en sa compagnie dans les environs de « Kensington square », on se rend compte que nous avons les mêmes souvenirs, les mêmes références.

Car c?est bien là la force de Vincent Delerm. Sans être ?le porte-parole d?une génération?, il en est le journal intime, celui qui se rappelle. Il est les photos de classe, celui sur lequel le passé laisse une empreinte indélébile. Et on sourit à l?écoute de ces histoires que nous avons toujours connues et qu?il ravive à notre mémoire. Comme un ami du lycée, il nous glisse à l?oreille : « tu de souviens d?untel, et de Madame Machin? »

Alors on se laisse entraîner chez les bouquinistes le long des quais de Seine (Quatrième de couverture), poussant chez Gibert avec Dominique A et Françoiz Breut pour aller récupérer un album de 10000 Maniacs pour l?offrir à une amie qui écoutait Veruca Salt et Franck Black. On poursuit Modiano le temps d?un baiser poussant en fin d?album jusqu?à Evreux ou en Gare de Milan.

On en vient à regretter Les filles de 1973 qui nous agaçaient tant avec Balavoine, Eric Serra Rain Man, leurs bandanas et leurs t-shirts Best Montana. Vincent Delerm est comme les autres, en se racontant il nous raconte, avec un sens de la phrase, le souci du détail. « Nos histoires d?amour sont les mêmes comme si nous avions pratiqué, dans des piscines parallèles, la natation synchronisée. »

Une voix nonchalante qui lui vaut encore bien des critiques, pourtant ses failles s?effacent derrière un réel talent d?écriture. Les arrangements sont précieux et ne sont pas sans rappeler ceux de The Divine Comedy. Des cordes, des cuivres, ici une mandoline et des mariachis mais aussi la simplicité d?un piano, nu.

Vincent Delerm vient ouvrir dans le fond de notre cerveau, des tiroirs dans lesquels nous avions oublié ces petites choses insignifiantes qui pourtant sont chargées d?émotion et, dans le même temps, d?une certaine dérision. Il nous fait redécouvrir le plaisir simple des mots.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Les filles de 1973 ont trente ans
  2. Quatrième de couverture
  3. Le baiser Modiano
  4. Veruca Salt et Franck Black
  5. Kensington Square
  6. Natation synchronisée
  7. Evreux
  8. Anita pettersen
  9. Deutsche grammophon
  10. Gare de milan