Wolfmother

Rien que la pochette l’atteste : c’est bien un retour dans le passé que nous propose Wolfmother pour son premier album éponyme. Et plus précisément dans les années 70 des Black Sabbath, Led Zeppelin et autres Deep Purple. Après plusieurs années passées à jouer pour le plaisir dans leur garage, le trio australien a commencé […]

Du coup, après un premier EP en 2004 qui n’est pas passé inaperçu, Wolfmother est allé enregistrer son premier album à Los Angeles avec le producteur David Sardy (Marilyn Manson, Dandy Warhols, Oasis…) aux commandes. Depuis, une certaine hype s’est créée et les Australiens affichent complet pratiquement partout où ils se représentent dans le monde.

Qu’on se le dise, Wolfmother puise avec insistance dans les influences des groupes légendaires citées ci-dessus. Mais oublions cela et essayons de voir ce que vaut réellement leur musique. La deuxième piste de l’album, Woman possède un rythme rapide soutenu par un son de guitares sauvages, le tout dégageant une grande énergie. Sur Mind’s Eye, on a droit à un solo d’orgue tandis qu’une étrange flûte traversière fait son apparition sur Witchcraft, prouvant que Wolfmother sait aussi composer avec originalité. Dimension commence par un cri du chanteur avant de partir sur un son et une rythmique 70’s assez réussis. Le reste de l’album se compose de chansons aux riffs lourds et de quelques ballades qui ont cependant chacune droit à leur passage excité.

Wolfmother est un groupe habile et talentueux qui a réussi un disque riche aux tonalités lourdes et variées. Cependant, même si l’album est dans son ensemble de qualité, on reste un peu sur sa faim et on ne criera pas au génie. Les titres sont bons mais pas excellents et il aurait surtout fallu un ou deux singles ravageurs (ceux qu’on a envie d’écouter dix fois en boucle) pour que l’on soit satisfait. Pas de coup de maître donc pour leur premier essai mais nul doute que Wolfmother trouvera son public.