"> Wooden Wand - Briarwood - Indiepoprock

Briarwood


Un album de sorti en chez .

Sur "Briarwood", le dernier album de Wooden Wand, on entend James Jackson Toth qui joue avec cette électricité quasi palpable, celle qui a dû en rendre fou plus d’un lors du Festival de Newport, quand Dylan a troqué sa guitare acoustique contre une Fender Stratocaster, avant de se lancer dans les premiers accords de Maggie’s […]

Sur "Briarwood", le dernier album de Wooden Wand, on entend James Jackson Toth qui joue avec cette électricité quasi palpable, celle qui a dû en rendre fou plus d’un lors du Festival de Newport, quand Dylan a troqué sa guitare acoustique contre une Fender Stratocaster, avant de se lancer dans les premiers accords de Maggie’s Farm ; sauf que nous ne sommes plus en 1965 … Cependant il y a une telle sincérité dans le folk-rock de Wooden Wand que les neuf titres de cet album en deviennent passionnants dans cette envie presque vaine de jouer du blues en 2012.

Sur Winter In Kentucky il y a ces quelques accords – sûrement le sol, le la et le ré – que l’on connaît déjà par cœur, et puis cet orgue Hammond que l’on croirait sorti d’une session de Like A Rolling Stone. Wooden Wand retrouve les fantômes d’une Amérique disparue et nous les renvoient dans la figure avec un blues bruyamment électrique. Dès Scorpion Glow et Wither Away on s’imagine aisément dans un vieux rade, à siroter un whisky, après une virée poussiéreuse sur la route 66.

Il y a de nombreuses histoires dans cette musique, celle des dust bowls qui s’envolent, celle des esclaves noirs qui chantaient la douleur des champs de coton, celle des joueurs de banjo blancs qui racontaient de sombres histoires, celle du meurtre qu’a commis Stagger Lee, celle de Woody Guthrie qui part à la rencontre des ouvriers, celle de Bob Dylan au festival folk de Newport. Il y a un peu de tout ça dans "Briarwood", de grandes influences que James Jackson Toth a modestement récupéré pour nous composer un très bel album de folk-rock.

Le temps d’un disque, Wooden Wand se fait moins psychédélique, même s’il reste assez proche des nombreux groupes folks du New Weird America, et ça passe plutôt bien. En attendant de voir comment James Jackson Toth nous livre "Briarwood" en live, on peut toujours écouter ce disque, enrichi de quelques démos, qui ressort en avril dans une version deluxe.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Winter in Kentucky
  2. Scorpion Glow
  3. Wither Away
  4. Be My Friend Mary Jo
  5. Big Mouth USA
  6. Good Time Man
  7. Motel Stationary
  8. Passin Thru
  9. The DNR Waltz

La disco de Wooden Wand