"> Yann Tiersen - L'absente - Indiepoprock

L’absente


Un album de sorti en chez .

Suite à l’engouement suscité par Le Fauleux Destin D’Amélie Poulain, Tiersen se voit propulsé vers le haut des charts francais que ce soit avec son dernier album ou la BOF du film. Celle-ci regroupe d’ailleurs des titres de plusieurs de ses albums. Qu’en est-il donc du dernier en date ? Eh bien le nouveau Tiersen […]

Suite à l’engouement suscité par Le Fauleux Destin D’Amélie Poulain, Tiersen se voit propulsé vers le haut des charts francais que ce soit avec son dernier album ou la BOF du film. Celle-ci regroupe d’ailleurs des titres de plusieurs de ses albums. Qu’en est-il donc du dernier en date ?
Eh bien le nouveau Tiersen reste dans l’esprit de ses anciens albums : toujours de la musique populaire francaise revisitée moderne par ce multi-instrumentiste. Il se fait accompagner pour cet album par les Têtes Raides pour les moceaux instrumentaux plus quelques « guests » pour les chants (Dominique A, Neil Hannon,…). Cet album se révèle fort inégal et un brin décevant quoique très agréable, un
peu comme Le Fauleux Destin D’Amélie Poulain : on en ressort tout heureux, puis l’intérêt baisse rapidement au fil des écoutes. D’un côté, les chansons à proprement parler sont assez jolies, interprétées avec beaucoup de talent par Dominique A ou Neil Hannon de The Divine Comedy, le morceau auquel il prend part ressemblant d’ailleurs à du Divine Comedy avec tout ce que cela implique (voix magnifique, instruments sublimés et décadence kitsch ici relativement acceptable). Malheureusement, on se retrouve très vite en terrain connu : tout ici comme sur ses albums précédents est sussuré du bout des lèvres, comme pour instaurer un climat intimiste, un peu « France d’antan ou qu’on chantait au coin du feu ». Les paroles sont acceptables mais sont certaines fois à la limite du ridicule (« on mangeait des tartines/la fenêtre entrouverte »). Les morceaux instrumentaux sont quant à eux encore plus inégaux. Ceux joués avec les Têtes Raides sont d’un classicisme proche de l’ennui. Tiersen en fait des tonnes (comme d’ailleurs sur certaines chansons comme « L’Absente »), rajoutant couche d’accordéon sur couche d’accordéon, multipliant à l’infini les instruments. On y verrait presque la contriution d’un Neil Hannon pas encore « Regenaration » – né. Tiersen se rattrappe un peu sur les morceaux où il épure son style, ne laissant qu’un piano et un biniou (?) par exemple. Les seuls morceaux qui sauvent en fait réellement cet album du sticker « Sympathiquement chiant » sont ceux où Tiersen nous ressort ses joujous : sons familiers, mécaniques, carillons enfantins,… ; voix inaudibles chantées par un espèce de robot ; construction étrange. Tout ceci fait enfin dresser l’oreille mais ne concerne finalement que…2 pistes. Certes cet album n’est donc pas un sommet de nullité. Il s’écoute assez agréablement et permet de retrouver l’un des artistes francais les plus intéressants du moment (à mon humble avis) mais pour ceux qui souhaitent le découvrir ou retrouver l’ambiance d’Amélie Poulain, il me semble plus conseillé de commencer par la BOF, bien plus large ou par Le Phare où Tiersen sait allier très belles chansons (Monochrome) et instrumentaux léchés, le tout fondu dans une simili-musique de film qui laisse ressortir une ambiance très cohérente tout au long de l’album.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Lovers In A Past Life (with Rag'n'Bone Man) - LP Giobbi Remix
  2. Lovers In A Past Life (with Rag'n'Bone Man)