Interview de HushPuppies

Présentés comme l’espoir mods de la capitale, les cinq catalans exilés à Paris enflamment les salles de concert depuis quelques temps. Ils ont récemment joué aux Transmusicales à Rennes et leur hymne HushPuppies tente une percée sur les radios. Pour la sortie de leur premier EP « The Garden », INDIEPOPROCK.net les a rencontrés.

Salut? Qui sont les HushPuppies ?
Un groupe de 5 potes : Cyrille à la guitare, Frank à la batterie, Guillaume à la basse et les frangins Jourdan (Wil aux claviers et Olive au chant).

Comment vous êtes vous rencontré ?
En fait, on jouait dans un groupe à Perpignan, il y a quelques années quand on était au lycée : Les Likyds. Puis, le boulot nous a tous séparés? Olive est arrivé le premier sur Paris et a commencé à chercher des plans musiques. Les autres membres sont arrivés petit à petit sur Paris et voilà, on a décidé de monter les Hush?

Et pas la suite des Likyds ?
Non, car ce n?est pas vraiment les Likyds. On n?était pas au complet.

Et vous rejouez des morceaux des Likyds ?
On l?a fait une fois à Perpignan parce que les autres du groupe étaient là et voilà. Mais, les Hush seuls ne reprennent pas les morceaux des Likyds. On n?est pas tous d?accord là-dessus, certains voudraient.

Ca fait environ 2 ans que le groupe existe et que vous signez des morceaux HushPuppies. Comment composez-vous ?
En faisant des b?ufs. Tout se fait ensemble. Olive part sur un chant ou une mélodie et ensuite, on joue dessus et on trouve des trucs. Après, on trouve les paroles qui vont bien. Par exemple, sur Natacha, Olive était parti sur l?air de Melody Nelson, on a suivi et le morceau est venu comme ça.

Par rapport à vos premiers concerts (et votre première démo), certains morceaux ont disparu de votre set. Est-ce qu?on les reverra ?
Effectivement, on a laissé tomber certains morceaux comme Emma, C Song ou You ain?t better. C?est aussi significatif d?une certaine période des Hush et on est passé à autre chose. On les a assez exploités à fond sur scène et on est arrivé au bout de ce qu?on pouvait en faire. C?est la même question pour l’album qu?on prépare. Il y a des morceaux qu?on n?a pas envie de remettre ; HushPuppies » par exemple qui est sur notre 4 titres. En plus, par rapport, à notre public, c?est important de renouveler le set.

Justement, parlons de votre EP. Depuis que le groupe existe, vous avez sorti une démo, un live et un autoproduit. Vous venez de sortir « The Garden » chez Diamondtraxx. Comment expliquez vous être sur un label électro alors que vos morceaux sont résolument rock ?
Au départ, Benjamin Diamond était venu nous voir pour mettre un titre des Hush sur une compile. Il est venu à un concert, ça lui a plu et il nous a proposé un EP. On a eu plusieurs propositions de différents labels mais le discours de Benjamin Diamond est celui qui nous a le plus plu. Il a la même vision de la musique que nous et ça, c?est plus important que de savoir si son label est électro ou autre.

Et vous êtes contents de ce 4 titres ?
Oui. Pour nous, c?est une vraie évolution. On le trouve pas mal.

La presse vous encense ; ça vous fait quoi ?
Ca nous fait plaisir et c?est encourageant. Mais, on sait que, si on se plante sur l’album, on ne nous loupera pas au tournant.

Vous avez fait beaucoup de concerts depuis la création du groupe et vous êtes réputés pour vos prestations live. Comment vous sentez vous sur scène ?
Bien, on prend notre pied. Mais, on a toujours les foies avant un concert. Pas seulement dans les grandes salles comme pour les Transmusicales cette année mais aussi, dans les petites salles. A Paris, on a un public qui nous suit et qu?il faut contenter. Ca nous impose d?être au top.

Vous allez jouer 7h du mat en concert avec Jacqueline Taieb mercredi 27 au Batofar. Le Yé-yé, c?est pas trop votre rayon. Pourquoi ce morceau ?
C?est fabuleux d?avoir cette occasion. On était tous fans de ce tube des années 60. Quand on a rencontré Yvan Taieb, notre manager actuel, on lui a demandé si Jacqueline était de sa famille. C?est sa tante, donc l?idée est venue de reprendre ce morceau avec elle sur scène. Pour nous, c?est une récompense; on a un vrai lien affectif avec ce morceau.

Pour elle, c?est un sacré retour ?
Le tube date de 1967, c?est sûr que ça fait un bail. Mais, depuis, elle a fait d?autres morceaux. Elle a écrit des paroles pour des artistes français et elle va bientôt sortir un album.

Et après ce concert ?
On va s?attaquer à notre album. On ne sait pas encore ce qu?on va mettre dessus. Il y a du boulot?

Merci à vous et bonne chance pour ce concert tant attendu !

Crédits Photos : N. Laroudie