"> Les Femmes S'en Mêlent - Indiepoprock

Les Femmes S’en Mêlent

Deuxième soirée parisienne au Café de la Danse, pour le Festival les Femmes s’en mêlent. Trois groupes vont se partager la scène : First Floor Power, Metric et Electrelane. La soirée est enregistrée et une partie sera diffusée en direct sur l’émission de Bernard Lenoir, sur France Inter. Des techniciens de France Inter circulent et les organisateurs de l’évènement sont en alerte.

First Floor Power ouvre la soirée : ils sont 5 sur scène, guitare-basse-batterie et deux claviers. Leur folk mâtinée de power-pop est assez entrainante mais pas franchement innovante. Le chant est tenu aussi bien par la guitariste que par le clavier, voire la bassiste lorsque celle-ci passe au clavier (ils sont énervants tous ces multi-instrumentistes…). Quelques morceaux aux refrains faciles gagneront le public, mais sans grand entousiasme.

Pour les Metric, c’est une toute autre affaire. Les musiciens font une haie sonore pour préparer l’arrivée de la chanteuse et dès le premier morceau, les paroles sont reprises en coeur par un public de fans qui les suit depuis plusieurs dates. Ca hurle, ça applaudit à tout rompre, ça chante faux… Il y a presque plus d’ambiance dans la salle que sur scène. Chaque membre du groupe se démène comme un beau diable mais le son n’y est pas… et là, on se rend compte que la chanteuse n’a pas de voix. Elle a une présence scénique indéniable mais un filet de voix inégal. L’ingénieur du son aura d’ailleurs bien du mal à lui donner du relief. On pense aux Yeah Yeah Yeahs. Les morceaux s’enchainent, efficaces. Lorsque la chanteuse se pose au clavier, c’est réussi et les mélodies à la fois dance et mélancoliques font de l’effet. Ce groupe doit être plus intéressant dans une salle où le son peut être plus fort… le guitariste a du se sentir frustré. Metric était le groupe le plus attendu ce soir et devra faire encore ses preuves sur scène avant d’être sacré « groupe culte ». Ce qui ne saurait tarder.

Après une telle débauche d’énergie, viennent les discrètes et introspectives Electrelane, groupe entièrement composé de filles. Elles nous présentent leur denrier album en forme de musique de film. Très peu de chant, des rythmiques très rapides, une guitare qui a du mal à suivre, Electrelane communique très peu avec le public, qui a bien du mérite à rester aussi enthousiaste. D’emblée, les deux premiers morceaux occupent le premier quart d’heure du concert… Suivent des titres totalement instrumentaux. Lorsque la chanteuse passe à la guitare en front de scène on espère enfin voir son regard… peine perdue. Elle se cache derrière ses cheveux. Le groupe fait une belle interprétation du « Partisan » de Léonard Cohen et enchaine des morceaux énergiques pour terminer. Les fans restent sur leur faim.
C’est le regret que l’on a lors des festivals : les prestations restent souvent trop courtes.

Chroniqueur
  • Publication 382 vues28 avril 2005
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