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Le Bataclan affiche complet ce 16 janvier 2009 pour la venue d’Animal Collective dans la capitale, l’un des premiers « grands » concerts d’une année que l’on espère pas avare du genre. Que l’on soit amateur de viande rouge ou végétarien, il est bien difficile en ce début d’année de ne pas manger du Animal Collective à toutes les sauces, certains osant même des rapprochements pour le moins douteux avec Radiohead. Si la presse spécialisée a pris fait et cause depuis un bon moment pour le psyché-folk de Panda Bear & co, il est plus étonnant de voir la presse généraliste se pâmer devant les New-Yorkais. Il est donc moins étonnant de constater que de nombreux curieux se sont déplacés ce vendredi soir afin d’assister au concert dont tout le monde parle, quitte à n’avoir jamais jeté une oreille à "Merriweather Post Pavilion", ni à ses prédécesseurs.
Bien que plus accessible sur le dernier opus du groupe, la musique d’Animal Collective n’en reste pas moins parfois difficile d’accès et notamment en version live. Avant ce concert, on pouvait craindre qu’elle perde ce côté sauvage, barré, qui fait à la fois sa force et sa faiblesse selon le camp que l’on défende. A voir les mines déconfites d’une partie du public 1h30 plus tard, il faut croire que ce n’est pas en 2009 que l’on réussira à mettre Animal Collective dans une cage dorée et on ne peut que s’en réjouir.
Entre ceux qui se sont laissés porter par le vent du buzz et ceux qui regrettent le grain de folie des débuts, ce concert aura généré plus de déception qu’autre chose. Il aura surtout prouvé à ceux qui voulaient en faire une machine marketing que Animal Collective n’est pas Radiohead et que malgré le côté plus accessible de son dernier album, ils ne seront jamais complètement domestiqués. Encore une fois, on s’en réjouit…