"> Bat For Lashes - Live Report - Indiepoprock

Bat For Lashes


Après un rendez-vous manqué en janvier dernier, le Nouveau Casino accueillait en ce jour de fête nationale américaine les Bat For Lashes, prêtes à faire battre des cils les amoureux d’ambiances oniriques et voluptueuses. Peu après 20h, la bonne fée incarnée par Natasha Khan entre sur scène accompagnée de ses muses (Ginger, Abi et Lizzie). […]

Après un rendez-vous manqué en janvier dernier, le Nouveau Casino accueillait en ce jour de fête nationale américaine les Bat For Lashes, prêtes à faire battre des cils les amoureux d’ambiances oniriques et voluptueuses.

Peu après 20h, la bonne fée incarnée par Natasha Khan entre sur scène accompagnée de ses muses (Ginger, Abi et Lizzie). Le quatuor gravite dans le giron de Devendra Banhart et c’est donc affublées de leurs classiques tenues néo-hippies que les filles se présentent face à une assistance nombreuse. 

Le set s’ouvre par une reprise de Nico (Le Petit Chevalier), l’une des artistes à laquelle il est souvent fait référence lorsque l’on évoque Natasha Khan. L’autre grande dame de la pop qui revient à juste titre dans la bouche des chroniqueurs pour décrire l’anglo-pakistanaise se prénomme Björk. On jurerait l’entendre chanter sur Trophy, le titre suivant, rythmé par les clappements de mains du reste du groupe. La ressemblance entre les deux n’est pas seulement vocale mais se ressent également dans la création d’ambiances à la fois féeriques et étranges. Le public semble hypnotisé par les filles de Brighton, écoutant religieusement chaque titre puis applaudissant chaudement une fois le morceau terminé.

Si les changements d’instruments sont nombreux entre les musiciennes, Natasha Khan se réserve la plupart du temps la place derrière le clavier. Violons, percussions, guitares, autoharpe…passent de mains en mains, on en viendrait à se demander s’il existe un instrument qui résiste à leur savoir. Après un poignant Horse and I, Natasha encourage le public à imiter des hurlements de loup sur le non moins sublime What’s A Girl To Do. Aussitôt dit aussitôt fait, certains s’en donnent à cœur joie au point de concurrencer le loup de Tex Avery. La magie continue de s’exercer sur scène avec les titres The Wizard et Sad Eyes, sur lequel Natasha, seule au clavier, se voit rejoindre sur la fin par le chœur de ses acolytes. 

La fin du set approche à grands pas et c’est le moment choisi par les filles pour sortir de leur coffre à malices une reprise de Bruce Springsteen (I’m On Fire). Nul besoin de connaître le répertoire du Boss pour apprécier le traitement infligé par les Bat For Lashes à ce morceau que l’on croirait tout droit sorti de leur premier album "Fur And Gold". Le superbe Prescilla vient conclure un set certes court (une douzaine de titres) mais empreint de poésie et de féerie. Le public ne s’y trompe pas et réserve des applaudissements nourris au quatuor qui lui fait l’honneur de revenir pour interpréter un inédit (Moon and Moon), le seul titre composé par Natasha depuis la sortie de l’album l’an passé en Grande-Bretagne.

Pour ceux dont le carrosse s’est transformé en citrouille et qui n’ont pu assister au concert du 4 juillet, les Bat For Lashes seront de retour en août, en première partie de Björk au festival Rock en Seine et ce à la demande de l’Islandaise. 

Crédits Photos : Antoine Legond

Chroniqueur
  • Publication 177 vues4 juillet 2007
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