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Nous retrouvons donc David comme nous l’avions laissé avec Herman Dune : look nomade, histoires contées avec des mots simples mais efficaces, chansons peuplées de voyages, d’histoires d’amour, de petits animaux voire de monstres mignons. En revanche, point de jeune foule debout ce soir, mais plutôt des thirty-something confortablement installés dans les fauteuils bien alignés de la salle. Apparemment, le public de David – y compris moi-même – a mûri avec lui.
L’atmosphère au café de la danse est donc très calme et intime. Il faut dire un mot sur la scènograhie, soit une sorte de décor de fortune assez charmant, uniquement composé de bougies, de lanternes, et de quelques guirlandes en papier crépon. Bien sûr, il y a tout de même 4 portraits de l’artiste (réalisés par Steve Keen) ainsi que les 4 lettres de son nom -YAYA, qui semblent avoir été taillées à la main dans de vieilles planches de bois. Tout au long du set, David n’est accompagné que d’un musicien (Vincent Mougel, tout à fait convaincant); il est de toute évidence content d’être là. Il fait même de petites blagues entre les chansons, en partie tirées de son album, mais pas que ! Notons une très jolie version de My Home Is Nowhere Without You, et un solo de guitare saturée très réussi sur Flying A Rocket. Autre titre qui mérite d’être salué : Under Your Skin, surtout lorsqu’elle débute quasi à cappella avec ensuite pour simple accessoire quelques notes de banjo… Egalement, une touchante chanson-hommage à Lou Reed, un des héros de David.
A travers tout le concert, David ne cesse de le répéter : « je m’appelle Black Yaya », comme pour tenter de s’éloigner de ce qu’on connaît de lui, à savoir son rôle de frontman au sein d’Herman Dune. Pourtant, Black Yaya ou pas, il s’agit toujours là d’un grand mec à l’air un peu vagabond, qui nous chante de jolies histoires avec beaucoup de tendresse. Et c’est tant mieux !