">
Catherine Watine a, jusqu’à présent, exploré la langue anglaise, la musique électronique, la pop onirique, d’une poésie visuelle et sonore fascinante et touchante au possible. Mélancolique, sensible, rêveuse. Elle assemble, pas à pas, des nuées, des songes, des sons tantôt éthérés, tantôt orageux. Elle s’attelle désormais à la langue française, à travers son projet Atalaye…Et Watine à la française, c’est tout simplement un enchantement. Le concert donné à bord de la Dame de Canton, présentation du disque à venir, fut à bien des égards un moment exceptionnel. Le sentiment d’avoir assisté à l’émergence d’une grande chanteuse française, accompagnée par un groupe de musiciens ultra-talentueux, déroulant une musique aux accents anglo-saxons, mais aussi classiques.
Et c’est sans doute le plus marquant : cet alliage d’une musique contemporaine, d’un rock âpre et ombrageux. Guitare tendue et délicate qui s’enflamme, cordes sublimes, batterie puissante, instruments à vent…Et le piano de Catherine Watine qui revisite Satie ou Fauré.
Sa voix intemporelle, superbe et pure, ses mots bouleversants, subtils qui disent les ruptures, le temps, les blessures, tissent un concert raffiné et pénétrant.
Les morceaux s’enchaînent et habitent la belle jonque amarrée Port de la Gare qui résonne alors d’émotions tenues, d’électricité et, pour clôturer le set, d’une énergie entraînante…