"> Efterklang @ Café de la Danse - 13 décembre 2012 - Live Report - Indiepoprock

Efterklang @ Café de la Danse – 13 décembre 2012


Entre Foals, Chris Garneau et Efterklang, l’amateur parisien de musique indé avait devant lui un choix draconien en ce jeudi 13 décembre. Mon choix s’est porté sur les derniers nommés, la joyeuse troupe danoise d’Efterklang, gage d’une soirée placée sous la convivialité et la bonne humeur dans l’enceinte du Café de la danse. La soirée […]

Entre Foals, Chris Garneau et Efterklang, l’amateur parisien de musique indé avait devant lui un choix draconien en ce jeudi 13 décembre. Mon choix s’est porté sur les derniers nommés, la joyeuse troupe danoise d’Efterklang, gage d’une soirée placée sous la convivialité et la bonne humeur dans l’enceinte du Café de la danse.

La soirée débute sur les coups de 19h15 avec la projection de An Island, le documentaire réalisé par Vincent Moon (La Blogothèque) en compagnie justement de Efterklang. On y voit les musiciens danois en train d’enregistrer tout un tas de sons sur une île non loin du cercle polaire, en compagnie de quelques amis (dont Nils Frahm et Peter Broderick), des sons qui serviront à l’enregistrement de « Piramida », leur quatrième album qui vient de sortir et que les danois viennent présenter ce soir. Ajoutez à cela le savoir-faire et l’oeil de Vincent Moon et vous avez là un magnifique documentaire avec un angle d’approche original.

Les Rennais de Mermonte, originalement prévus pour assurer la première partie, ayant annulé, c’est à Neeskens qu’incombe le rôle, un peu ingrat, de chauffeur de salle. Seul avec sa guitare, ce hollandais de naissance explique dans un français presque parfait qu’il avait pour rêve de joue en 1ère partie du groupe britannique Elbow mais Efterklang c’est très bien aussi ! Ses chansons folk font, elles, plutôt penser à quelques grands songwriters anglo-saxons (Elliott Smith, Damien Rice), tout en arpèges et en chant délicat. Une mise en bouche agréable.

Je parlais en introduction de convivialité et de bonne humeur pour définir Efterklang, ces adjectifs ne sont pas galvaudés quand on connaît un peu ces danois et leurs indéfectibles sourires qui vont de pair avec les moustaches de Casper et Rasmus, respectivement chanteur et bassiste du groupe. La composition du groupe a quelque peu changée depuis leur dernier passage à Paris. Peter Broderick, membre intermittent, est de retour tandis que sa sœur (Heather) a rejoint Sharon Van Etten. La présence féminine est dorénavant assurée par une demoiselle qui possède un vrai talent de cantatrice comme elle ne va pas tarder à le démontrer, notamment sur les titres issus de « Piramida ». On repère également parmi ces titres quelques uns des sons enregistrés pendant le tournage du documentaire « An Island », c’est notamment le cas sur Hollow Mountain et Black Summer. Les cuivres, l’une des marques de fabrique du groupe, sont eux absents, remplacés par le violon de Peter Broderick. La première moitié du set est plutôt sage, les nouveaux titres ont du mal à décoller et hormis sur l’électro Step Aside, le public reste un peu timide et essentiellement spectateur. La configuration du Café de la Danse, à majorité assise, n’aidant sans doute pas à s’enflammer pour si peu. Raincoats marque un changement d’ambiance de chaque côté de la scène. On retrouve le Efterklang virevoltant de « Parades » et « Magic Chairs », les précédents albums des scandinaves. Percussions, mélodies en mille-feuille, harmonies vocales, un deuxième concert commence dans une bonne humeur contagieuse (Casper assure le service de courrier entre les fans des différentes villes que le groupe traverse). Malheureusement Modern Drift est aussi le dernier titre de la setlist, on a à peine eu le temps de s’enflammer et déjà le groupe quitte la scène. Il revient quelques minutes plus tard pour 2 titres dont le superbe Cutting Ice To Snow, qui commence de façon religieuse avant de s’envoler vers les sommets. Le groupe quitte une nouvelle fois la scène sous les vivats, le couvre-feu de 22h30 n’est plus très loin. Le public en redemande et se voit exaucé pour un ultime titre (Alike) joué en acoustique au bord de la scène, de grands sourires barrant les visages de tous les acteurs de cette magnifique soirée. Le groupe semble prendre un énorme plaisir à jouer et communie avec son public, qu’il retrouvera en avril prochain sur la scène du Trabendo.

Chroniqueur
  • Publication 409 vues16 décembre 2012
  • Tags Efterklang
  • Partagez cet article