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Troisième et dernier jour de l’édition 2010 du Primavera ; les jambes sont bien lourdes et nos lombaires de trentenaires décatis grincent déraisonnablement mais il y a encore bien des choses à entendre ce soir…
Sur la scène principale, la pop amphigourique de la belle Florence Welch fait merveille. Après un round d’observation, Florence & The Machine (photos 1 et 2) séduit rapidement le public grâce à sa voix et à sa gestuelle grandiloquente mise au service d’une énergie à toute épreuve. C’est du lourd, du très lourd dans tous les sens du terme. Les estomacs fragiles auront sans doute trouvé à redire à ce show finalement assez pompier mais de notre côté on ne fait pas la fine bouche : du charme, des mélodies, une voix à couper le souffle, un groupe qui assure l’essentiel… Comme les dizaines de milliers de personnes du public, on applaudit des deux mains.
Pour la première fois depuis 3 jours, direction la scène Vice à l’autre bout du site pour assister au concert de l’un des groupes les plus hype de moment, les New-yorkais de The Drums. Leur concert à la Maroquinerie en février dernier nous avait un peu laissé sur notre faim et l’on espérait une performance d’un autre niveau sous le ciel étoilé de Barcelone. Mission accomplie pour la bande à Jonathan Pierce dont les gesticulations sur scène prêtent toujours à sourire mais qui dispose avec Let’s Go Surfing, I Felt Stupid ou encore Forever and Ever Amen de tubes prompts à faire danser les plus réticents d’entre nous. La bassiste des Dum Dum Girls, incognito ou presque dans le public, a également eu l’air d’apprécier.
Sur la belle scène Ray-Ban, les new-yorkais de Grizzly Bear (photos 4 et 5 ) offrent une performance impressionnante. Retraduire en live les finesses de leur très acclamé "Veckatimest" est tout sauf évident et pourtant les 4 musiciens y parviennent avec brio. Malgré quelles baisses d’intensité sur des morceaux interprétés un rien mécaniquement en cours de concert, le groupe offre un rare moment de sophistication et d’élégance.
L’un des concerts les plus attendus de la journée pour l’un de vos reporters sans frontières se joue en même temps sur la scène ATP. Les Américains de Built To Spill ne sont pas des perdreaux de l’année comme dirait l’autre, on sent le groupe rôdé aux joutes scéniques. C’est carré, ça joue bien et fort, ça chante juste, le public connaît les paroles par coeur (ça c’est plus étonnant)…mais pourtant il y a un truc qui cloche. Le groupe semble absent, pas un mot entre les morceaux, ni à la fin au moment de quitter la scène alors que les applaudissements sont particulièrement nourris. Bizarre…
Le dernier concert du festival pour nous aura pour cadre la scène Pitchfork et pour interprète les ravissantes et sexy Dum Dum Girls (photos 6 et 7).Malheureusement, le son trop saturé (une constante sur cette scène) et la fatigue accumulée auront bien vite raison de nos ardeurs et l’on quittera le site fourbus mais ravis de ces 3 jours de concerts sous le soleil catalan. A noter que pour son 20ème anniversaire, le Primavera Sound a battu des records d’audience, preuve de la belle santé de ce festival qui ne cesse de drainer année après année une foule de hispters en provenance des 4 coins du globe. Rendez-vous l’année prochaine…
>> Lire le live-report du jeudi 27 mai (1/3)
>> Lire le live-report du vendredi 28 mai (2/3)
Par Christophe et…