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Propulsés par leurs singles ravageurs Hummer, Mathletics, puis par la sortie de leur album "Antidotes", les Anglais de Foals, autour desquels la hype ne fait que de s’amplifier, recueillent les compliments les plus élogieux de toute la presse musicale. Force est de constater que ce buzz unanime est largement mérité et qu’ "Antidotes" est en passe de faire partie des meilleurs albums de l’année 2008. On se doute que ces compositions pleines de fougue doivent exploser sur scène.
Rendez-vous donc au Trabendo pour juger sur pièces. La salle est archi-complète, la foule se compresse devant la scène et investit tous les endroits un peu surélevés. Difficile de dénicher une place correcte, et inévitablement, être petite complique d’autant plus les choses. Dommage d’avoir un champ de vision réduit à néant, mais rapidement, l’ouragan d’énergie que dégage le groupe dissipe une part de cette déception. Les morceaux / tubes s’enchaînent (les fameux Cassius, Hummer, The French Open…) avec une intensité constante, et dans des conditions sonores idéales. Le set du groupe est superbement maîtrisé, tout en puissance, bougrement dansant. Alors certes, les morceaux peuvent être redondants, mais il faut plutôt y voir un fil conducteur qui, au final, connaît de belles évolutions rythmiques (Heavy Water, Two Steps, Twice). Le public, surchauffé, adhère et se montre forcément très réactif, reprenant en chœur les "pa pa la pa pa pa la" sur Two Steps, Twice ou les "Disappear" sur Olympic Airways.
Même sans voir entièrement le groupe, on perçoit leur charisme et leur application. On devine la silhouette des musiciens courbés sur leurs guitares, leurs mouvements saccadés qui accompagnent le côté rêche et abrasif de leurs morceaux. Leur set, gonflé à l’hélium, ne faiblit à aucun moment, et passe judicieusement d’un rock ultra-dansant à des sursauts punk, à des sonorités mélancoliques quasi new-wave, à des guitares tour à tour cristallines, atmosphériques, puis métalliques…
Un bel avant-goût avant les festivals estivaux qui permettront à Foals de jouer en plein air, devant une foule plus importante, et donc d’apporter à leur set encore plus d’ardeur et de virulence.
Crédit photos : Antoine Legond