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Liège, il est presque 21 heures. A L’An Vert, Camille Warmé (Helluvah) prévient BobX, son unique musicien, qu’elle va fumer une dernière cigarette avant de monter sur scène. BobX, accoudé au bar pour attraper une cacahuète enrobée de paprika, acquiesce tout en continuant sa discussion avec nous.
Quelques minutes plus tard, Helluvah entame son concert liégeois avec Frankie Goes To Bollywood. Et malgré le fait que ses premiers morceaux soient relativement calmes, ou plutôt dont la rage est parfaitement maîtrisée, Camille réussit à casser une corde… Interlude non prévu mais obligatoire, la chanteuse nous invite à ne pas rester inactif, ni lui mettre la pression en la regardant s’exécuter mais nous propose de nous rendre au bar le temps nécessaire à la réparation. Pendant ce temps, BobX, lui, tente et réussit à occuper le plus jeune des spectateurs présents : Youri, 3 ans !
La prestation prend une autre dimension quand Dance For Me nous envahit de son rythme plus soutenu. Patriarkill prouve que la Parisienne maîtrise à merveille la tension, voire la rage, de ses morceaux lorsqu’elle est sur scène. S’en suit alors le dernier venu du répertoire, This Is Hot, et l’on se dit que l’heure de vérité est au rendez-vous. En effet, l’absence de la voix de Marc Huygens n’empêche pas Helluvah de nous démontrer l’étendue de son talent, allant même jusqu’à nous faire oublier la complémentarité que nous avions relevée entre ces deux voix.
Le reste du concert se jouera en roue libre avec, en prime, deux nouveaux morceaux : Derrida Guerilla et Highways. Preuve que le passage du folk-rock-indie aux sonorités électro-indus se déroule dans une parfaite harmonie.
Au sortir de ce concert, force est de constater que Camille et Bob ont réussi à nous mettre la tête à l’envers et qu’ils nous ont effectivement donné nos pilules d’émotion.